Ces attentats n'ont pas été immédiatement revendiqués mais les attaques de type en Irak sont en général perpétrées par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), contre lesquels les forces de sécurité irakiennes et kurdes ont lancé cette semaine une grande offensive pour les chasser de leur bastion de Mossoul (nord).
L'attaque contre la centrale électrique en chantier, perpétrée par trois kamikazes, a eu lieu à 06H00 locales (03H00 GMT) à Dibis, une ville située à 40 km au nord-ouest de Kirkouk, selon le maire de cette localité.
Elle a tué 12 employés irakiens et 4 techniciens iraniens, a aussi indiqué à l'AFP Abdallah Noureddine al-Salehi. C'est une société iranienne qui construisait la centrale.
Un responsable de la police a confirmé ce bilan.
Selon le maire, l'attaque a donné lieu à des affrontements entre les forces de sécurité et les kamikazes, dont un a été tué avant de pouvoir se faire exploser. Les deux autres ont déclenché leur veste explosive lorsqu'ils ont été encerclés.
Quelques heures plus tout tôt, en pleine nuit, des hommes armés portant des vestes explosives ont attaqué plusieurs bâtiments gouvernementaux à Kirkourk, une ville multiethnique situé à 240 km au nord de Bagdad et contrôlée par les forces kurdes, selon des sources de sécurité.
Un officier des renseignements kurdes a précisé que quatre kamikazes avaient lancé leur attaque, ciblant en premier lieu le principal quartier général de la police vers 03h00 locales (00H00 GMT) ainsi que des barrages de contrôle et des unités de patrouille.
"Les forces de sécurité ont réussi à tuer un des assaillants, tandis que les trois autres se sont fait exploser", a ajouté cet officier.
Par ailleurs, des combattants kurdes ont lancé l'assaut sur plusieurs villages tenus par le groupe Etat islamique (EI) autour de Mossoul, au quatrième jour de la vaste offensive des forces irakiennes et de la coalition internationale pour reprendre la deuxième ville d'Irak aux jihadistes.
Lors d'une réunion internationale à Paris consacrée à Mossoul jeudi, le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi a assuré par vidéoconférence depuis Bagdad que les forces irakiennes progressaient "plus vite que prévu" vers Mossoul (nord).
Cette réunion, coprésidée par la France et l'Irak, visait à préparer l'avenir politique de la ville où sont piégées 1,5 million de personnes, faisant craindre une crise humanitaire de grande ampleur et un exode massif des civils.
Le principal objectif de la dernière avancée kurde est la ville de Bachiqa, au nord-est de Mossoul.
"Il s'agit de nettoyer un certain nombre de villages aux alentours et de sécuriser le contrôle de zones stratégiques pour restreindre les mouvements de l'EI", indique un communiqué des peshmergas kurdes.
Vers 06H00 jeudi (03H00 GMT), des pelleteuses ont ouvert la voie aux véhicules blindés vers Bachiqa, a constaté un journaliste de l'AFP. Alors qu'une colonne de combattants se formait, un drone est apparu, aussitôt abattu par les combattants kurdes.
Selon le journaliste de l'AFP, il s'agissait d'un appareil similaire à celui ayant tué deux combattants kurdes et blessé deux soldats français il y a une semaine.
"Ces drones appartiennent à l'EI (...) Nous (les) avons donc détruits", a déclaré le général Aziz Weysi, commandant d'une force d'élite des peshmergas.
Les forces irakiennes, appuyées par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par Washington, mènent elles aussi des assauts vers Mossoul depuis l'Est et le Sud.