-
Flambée de saveurs de la cuisine marocaine à Buenos Aires
-
Atelier à Fès de sensibilisation sur "Sida et droits humains"
-
Tanger a abrité la 4è édition de la course des serveurs
-
Taounate: Forte affluence des petits cultivateurs de cannabis graciés à la campagne de renouvellement de la CNIE
-
L’ANEF renforce la lutte contre le braconnage à la veille de la nouvelle saison de chasse
D’après une étude du Haut- commissariat au plan (HCP) sur la prévalence de la violence à l'égard des femmes, réalisée en 2009, elles seraient environ 3,7 millions à subir les affres de ce phénomène.
Bien que les données statistiques disponibles sur la violence envers les femmes ne concernent que les victimes qui ont fait des démarches auprès d’une institution, les chiffres communiqués par le HCP en disent long sur le martyr dont souffrent les femmes mariées au Maroc.
Remis au jour, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, ils éclairent l’opinion publique et décideurs sur la prévalence d’une pratique qui, en plus d’avoir de lourdes conséquences sur les femmes, a un coût économique et social.
Selon cette étude, les violences faites aux femmes en milieu familial ont fait 1,3 million de victimes, soit un taux de prévalence de 13,5%. Il ressort de cette enquête que le taux de prévalence des violences conjugales a atteint 56,1% en milieu urbain contre 53,3% en milieu rural.
L’analyse des données collectées par l’institution fait état d’un taux de prévalence des violences dans le cadre familial de l’ordre de 14,3% en milieu urbain et 12,3% en milieu rural, rapporte la MAP.
L’étude a aussi permis d’observer que les victimes de violence conjugale ont moins de 40 ans (61,6%) et qu’elles sont issues généralement des zones urbaines (60,3%), en plus de n’avoir aucun niveau scolaire (56,8%). La plupart d’entre elles se sont mariées avant l'âge de 25 ans.
En milieu familial, la violence toucherait plus des femmes de moins de 30 ans (69,8%) venant pour la plupart du milieu urbain (63,1%).
La répartition selon les formes de violences en milieu conjugal place en tête du podium la violence psychologique et l'atteinte aux libertés individuelles avec des taux de prévalence respectifs de 38,7 % et 30,3%.
Parmi les violences les plus répandues dans ce tableau, sont notamment citées : les insultes, la violence verbale et l'humiliation de la part du conjoint (22,4%) ou de sa famille (6,1%), les agressions physiques (5,7%) ou les menaces d'agressions (6,6%).
Dans la catégorie « violences commises dans le milieu familial », la première place revient à la violence psychologique avec un taux de prévalence de 10,3%.
Dans ce cas, l’enquête évoque, entre autres violences, le fait d’intervenir quant au choix de type de vêtements de la femme (14%), de l'empêcher de s'exprimer (22,7%), d’intervenir dans le choix de ses amies (17,9%), de l'empêcher de sortir du domicile des parents ou de la menacer de cela (15,7%) ainsi que la violence verbale et insultes (8,4%).