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Le parquet d'Ankara a émis des mandats d'arrêt contre 64 personnes dont 52 ont d'ores et déjà été interpellées dans la capitale, selon l'agence étatique Anadolu. Des recherches sont en cours pour arrêter les 12 autres.
Par ailleurs, dix membres présumés de l'EI d'origine irakienne, ont été arrêtés par les services de sécurité turcs dans la province de Samsun, dans le nord du pays, selon la même source.
La Turquie a été frappée entre 2015 et 2016 par de nombreux attentats meurtriers attribués ou revendiqués par l'EI, dont le dernier en date a fait 39 morts, principalement des étrangers, dans une discothèque huppée d'Istanbul la nuit du Nouvel An 2017.
Depuis cette attaque, les autorités procèdent régulièrement à l'arrestation de "terroristes" présumés, tandis que les mesures de sécurité ont été considérablement renforcées.
La Turquie a longtemps été le principal point de passage vers la Syrie des étrangers, notamment occidentaux, souhaitant rejoindre des groupes jihadistes, dont l'EI.
Longtemps accusée de ne pas faire assez pour lutter contre la montée en puissance de l'EI et de fermer les yeux sur ces passages, la Turquie, à la suite des attaques sur son sol, a fermé sa frontière avec la Syrie et a multiplié les arrestations et expulsions de jihadistes étrangers présumés.
Les dernières arrestations surviennent au moment où la Turquie se prépare à lancer une nouvelle offensive contre les milices kurdes dans le nord de la Syrie. Ankara s'est aussi engagé à éliminer ce qui reste de l'EI en Syrie après le départ attendu des troupes américaines que le président Donald Trump a décidé de retirer.