Play-off du championnat féminin : Une énième improvisation dans le cirque fédéral

A peine a-t-il commencé que le play-off du championnat de football féminin suscite déjà la polémique et les critiques envers la fameuse commission centrale qui gère la balle ronde au sein de la célébrissime fédération de football dirigée depuis un certain  temps par l’équipe A2F qui se veut innovatrice et moderniste.
Ladite commission n’a pas failli à sa réputation ! Dès la première rencontre qui s’est soldée par un nul à Salé entre Chabab Atlas Khénifra et le Club Sportif de Berrechid, le président de la commission a sommé, à la stupéfaction générale,  et l’arbitre et les deux équipes à se départager par le biais de tirs au but. Ce que les joueuses et les responsables des deux clubs ont refusé, arguant qu’il s’agit d’un championnat entre trois équipes et non d’un tournoi où l’on procède par élimination. Ils ont estimé que cette décision est nulle et non avenue malgré la   lettre adressée aux deux clubs juste avant le coup d’envoi de ce play-off.
Les observateurs s’accordent à dire que c’est une décision contre le règlement et que les équipes ont eu raison en dépit de la lettre en question. Un championnat entre trois équipes devrait se jouer entre les trois protagonistes qui seront départagés au total des points acquis à la fin du concours. Du coup, la décision de la commission centrale qui n’est pas à sa première bévue, reste incompréhensible voire contraire aux lois de la FIFA. Le président de la commission qui affronte seul les deux équipes a tenté d’expliquer que les raisons de cette décision revêt un caractère préventif au cas où les trois équipes seraient à égalité au terme de ce concours à trois.
Ce qui n’a pas dissuadé les protagonistes à se plier aux désirs de la commission centrale. Au fait, certaines sources très proches de ladite instance affirment qu’il s’agit encore d’une «Fatwa » de l’homme de l’ombre qui  est l’un des rares rescapés de l’ancienne fédé. Irrité par ce refus, le président n’a pu convaincre les deux protestataires qui ont tenté d’être plus conciliants de peur d’une réaction punitive comme à l’accoutumée, mais  les équipes ne se sont pas exécutées et les tirs au but n’ont pas eu lieu. En effet, les observateurs redoutent encore une fois que la commission centrale fasse des siennes et sanctionne les deux clubs même si elle se trouve dans le tort comme ce fut le cas la saison précédente lorsque les deux formations sahraouies, à savoir le Club Municipal de Laâyoune et l’Union de Tan Tan, ont refusé de jouer le match de classement pour protester contre les agissements de ladite commission. A noter que la prochaine rencontre du play-off est prévue pour le 16 juin à Safi entre le Chabab Atlas Khénifra et le Club Municipal de Laâyoune.
Une énième bourde qui vient s’ajouter au bêtisier fédéral et plus particulièrement à celui de  la commission fédérale chargée de développer cette catégorie, mais qui  n’a pu ni restructurer le foot féminin ni amorcer l’installation d’un concours respectable.  Pour la fédé des grandeurs, le foot féminin  a toujours été considéré comme un ornement. Un élément parfois folklorique pour animer la vitrine sportive vis-à-vis de l’étranger, mais surtout pour justifier la subvention versée annuellement par la FIFA à la fédé censée émanciper le foot féminin.