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Les petits pélagiques représentent plus de 80% des captures réalisées dans les zones économiques marocaines. Le potentiel de ce stock est situé en Atlantique Sud et il est sous-exploité. Le Maroc détient également le stock le plus important de sardine Pilchardus Walbum, espèce mondialement reconnue. Ces atouts jouent, selon Mme Driouch, un rôle fondamental dans la création d’emplois et de dynamique socio-économique des provinces du Sud. Ainsi que ses contributions aux exportations des produits de la pêche.
Ce plan qui comporte 3 axes, 16 projets et 112 mesures, sera généralisé et remplacera les mesures et dispositions actuellement en cours pour les captures des petits pélagiques. Il sera mis en œuvre en trois phases, en fonction du développement des capacités portuaires.
Un total d’admission de capture (TAC) sera défini chaque année sur la base de la biomasse observée, et ce pour chaque zone de pêche et par navire. Un quota individuel sera réparti par navire de pêche, en concertation avec les professionnels du secteur. Cette démarche de répartition vise l’encouragement de la constitution de groupement armateurs/industriels, l’atteinte d’une capacité d’utilisation cible de 80% pour les unités industrielles, le développement de nouveaux projets intégrés et enfin l’approvisionnement des unités de Dakhla et Laâyoune.
D’ores et déjà, des appels d’offres ont été lancés pour l’exploitation et la valorisation du potentiel additionnel de captures en Atlantique Sud (Zone C), indiquait Mme Driouch. Il y aura trois types d’appels d’offres (AO), a-t-elle expliqué : AO «appoint» relatif à l’approvisionnement des unités de valorisation et de traitement existantes. Il est ouvert aux armateurs de la pêche côtière et hauturière, et aux industries de valorisation existantes. «Appel à manifestation d’intérêt- unité Dakhla et Laâyoune sous accords» ouvert aux unités Dakhla et Laâyoune sous accords, pouvant se présenter en groupement ou individuellement. AO «nouveaux projets intégrés» pour le développement de nouveaux projets intégrés (de l’approvisionnement au traitement). Il est ouvert aux personnes physiques et morales intéressées par l’investissement dans la pêcherie des petits pélagiques (seul, en groupement ou en coopérative).
Dans sa mise en œuvre, le plan d’aménagement de la pêcherie des petits pélagiques tient aussi compte des infrastructures de débarquement existantes et du planning de réalisation en la matière. L’objectif est l’exploitation des ressources mais aussi le débarquement de tout le potentiel au Maroc. Il s’agit d’améliorer le débarquement du poisson frais et congelé. Pour atteindre à l’horion 2015/2020 un débarquement entièrement frais au Maroc, a conclu Zakia Driouch.
Pour sa part, Abdeljebbar Youssefi, le nouveau secrétaire général du département de la Pêche maritime, a estimé que ce dispositif est un premier au Maroc et que toutes les conditions sont réunies pour donner un nouvel élan au secteur de la pêche maritime. «Le pays a un potentiel et une production qui s’élève à 1,8 million de tonnes. Il est le premier au niveau mondial. Le temps est venu de sortir des schémas classiques d’exploitation en vue d’assurer plus de valeur ajoutée à ces ressources», devait souligner M. Youssefi.
Rapplons que le Plan Halieutis représente une stratégie intégrée pour l’expansion et la modernisation du secteur de la pêche. Il ambitionne de valoriser de façon pérenne la richesse halieutique marocaine et de tripler le PIB du secteur d'ici 2020 pour en faire un véritable moteur de croissance pour l'économie marocaine. Il vise à augmenter le nombre des emplois directs à 115.000 contre 61.650 actuellement et à accroître la valeur des exportations des produits de la mer à plus de 3,1 milliards de dollars contre 1,2 milliard en 2007.
Le Plan Halieutis prévoit la concrétisation d'un certain nombre de projets phares de transformation et de valorisation des produits de la mer, avec à leur tête, la création de trois pôles de compétitivité, à savoir Tanger, Agadir, et Laâyoune-Dakhla, devant mobiliser des investissements de 9 milliards de DH.