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Selon le ministre délégué, le modèle marocain se caractérise par quatre caractéristiques qu’il a qualifiées de «maladies infantiles de l’administration».
Tout d’abord, ce modèle est très centralisé. Lors du débat, d’aucuns ont prétendu que le centralisme a été un facteur déterminant dans l’édification d’un Etat moderne, ce que Mohamed Ben Abdelkader n’a pas nié, affirmant, néanmoins, qu’il critiquait le centralisme dans ce sens où toutes les décisions sont prises et imposées par le centre et que si l’Etat optait pour la décentralisation et la déconcentration, il faudrait que cela soit accompagné de garanties pour l’unité du pays.
Ensuite, ce modèle est bureaucratique dans le sens péjoratif du terme et non dans le sens de la bureaucratie telle que définie par le sociologue allemand Max Weber, pour qui celle-ci est un levier de rationalité. Il s’agit, selon le ministre délégué, d’une «bureaucratie autoritariste».
Le modèle marocain se caractérise également par l’excès d’interventionnisme et par le carriérisme, la fonction publique parlant seulement de notation et aucunement d’évaluation.
Mohamed Ben Abdelkader a, par ailleurs, assuré que le Maroc avait consenti des efforts pour changer ce modèle. Les deux moments forts marquant la volonté de rompre avec lui sont inscrits dans le discours Royal du 12 octobre 1999 dans lequel le Souverain avait plaidé pour un nouveau concept de l'autorité et une charte de la déconcentration administrative qui est actuellement en cours d’élaboration. Celle-ci constitue un chantier «étatique important visant la transformation radicale de la forme de l’Etat» et accompagnant le processus de la régionalisation avancée.
Mohamed Ben Abdelkader a également souligné que plusieurs projets régionaux sont en suspens faute d’un cadre juridique définissant les missions et le rôle des administrations centrales et déconcentrées.
Le ministre délégué a affirmé en substance que la régionalisation avancée ne peut atteindre ses objectifs en l’absence d’une administration déconcentrée disposant de prérogatives réelles tout en évoquant les problématiques auxquelles la Commission chargée d’élaborer cette charte doit trouver des réponses. Parmi ces problématiques, il a cité celle concernant la répartition des pouvoirs entre le centre et les administrations déconcentrées en se posant la question : «S’agit-il de délégation ou de transfert de pouvoirs entre les ministères et les directions régionales?», tout en soulignant qu’il faut revoir la manière avec laquelle les budgets sont élaborés.