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Lors de la deuxième journée de cette conférence, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme "Dakira" (Mémoire) visant la préservation de la mémoire culturelle du Maroc, des acteurs locaux et nationaux engagés dans la préservation du patrimoine culturel marocain ont mis en exergue l’importance de l'expérience de la Mémoire marocaine et des différentes méthodes pour sa sauvegarde et son partage avec le peuple marocain et ceux du monde entier.
"Cette journée vise à développer une approche participative unique pour la préservation de l'histoire multiculturelle du Maroc, à travers un dialogue direct entre des acteurs engagés dans la préservation du patrimoine culturel marocain issus des différentes régions du Royaume", a souligné le président et co-fondateur de la Fondation du Haut Atlas (HAF), Yossef Ben-Meir, dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l'information en continu de la MAP.
La préservation de cette histoire multiculturelle "nous permet de mieux connaître notre passé, ce qui nous permet aussi de nous retrouver dans le présent et de façonner l’avenir", a affirmé M. Ben-Meir, faisant savoir que cette mission incombe notamment aux femmes et aux jeunes, d’où l’importance de renforcer l’autonomisation de ces gardiens intergénérationnels de la culture, du folklore et du patrimoine.
Dans ce sens, il a relevé que le programme Dakira (Mémoire) visant la préservation de la mémoire culturelle du Maroc, œuvre à renforcer la cohésion sociale et la solidarité interreligieuse, à travers des efforts communautaires qui préservent le patrimoine culturel du Maroc, ajoutant que ce programme soutient toutes les initiatives culturelles visant la promotion de la tolérance, du multiculturalisme et du dialogue interreligieux.
Pour sa part, Rakia Hanine, présidente de l’Association Argania culture et développement, s’est félicitée de la richesse du patrimoine culturel marocain, mettant en exergue l’importance de la préservation de ce legs en tant qu’enjeu national de premier plan.
Dans ce sens, Mme Hanine a indiqué que son association œuvre en partenariat avec la HAF, dans le cadre du programme Dakira, pour créer des espaces d’expression du patrimoine culturel, au profit des jeunes talents de la province d’Essaouira afin de les encourager à apprécier et à mettre en valeur leur patrimoine ancestral.
Cette journée a comporté plusieurs ateliers, à savoir "Au-delà de l'autonomisation des femmes", "Voyages d'héritage : Préservation, subsistance et sensibilisation", " Engager les jeunes dans l'apprentissage du patrimoine" et "La préservation par la publication".
Par la même occasion, les participants se sont également rendus au cimetière juif d’Akrich pour rencontrer les gardiens du passé pluraliste. C’était une occasion d’écouter les expériences et les histoires racontées par les gardiens musulmans des cimetières juifs et chrétiens et des sites du patrimoine religieux qui ont hérité de ce rôle au fil des dernières générations.
Les participants ont, de même, saisi cette occasion pour initier un forum de dialogue interreligieux. Lors de ce dialogue interconfessionnel et interethnique ouvert, ils ont axé leurs discussions sur des récits de vie et des histoires interculturelles informatives.
Lancé et financé par l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et mis en œuvre par la Fondation du Haut Atlas (HAF) et ses partenaires, l'Association Mimouna, la Fondation Mémoires pour l'avenir, l'Association Essaouira-Mogador, l'Association Argania, l'Association Sefrou pour les arts multidisciplinaires et la Fondation Miftah Essaad, le programme Dakira vise à développer une approche participative unique pour la préservation éducative de l'histoire multiculturelle du Maroc.
Cette conférence célèbre les gardiens et messagers du passé du Maroc et expose les voies artistiques du dialogue communautaire, de même qu’elle souligne les points communs entre les groupes religieux, et le rôle des jeunes et des femmes dans la durabilité du patrimoine.