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«En quittant l'OUA (Organisation de l'Unité africaine, ancêtre de l'UA) en 1984, le Maroc voulait protester contre la reconnaissance de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) et cherchait à montrer que l'essentiel pour le Royaume était la récupération du Sahara. Mais 30 ans plus tard, cette stratégie a montré ses limites. La RASD fait toujours partie de l'UA et l'Algérie, grand rival du Royaume chérifien, est parvenue à créer un réseau influent en Afrique, en s'alliant notamment avec le Nigeria et l'Afrique du Sud», explique-t-il.
«Le Maroc s'est retrouvé ainsi marginalisé sur le continent, alors même que depuis 10 ans, la politique de Mohammed VI consiste à reprendre sa place en Afrique. Le Maroc a en effet intérêt à réinvestir le continent africain car sa croissance y est vigoureuse. Ses liens avec l'Union européenne sont forts mais son économie est au ralenti. Sous Hassan II, le Royaume était également très investi au Moyen-Orient mais la situation de guerre dans la région rend les relations difficiles. Et au Maghreb, les frontières sont fermées avec l'Algérie. Le Roi Mohammed VI s'est donc acharné à développer sa présence économique et diplomatique en Afrique ces dix dernières années», souligne l’historien.
«Les pays qui étaient contre la réintégration du Maroc sont principalement l'Algérie, l'Afrique du Sud et la RASD», précise-t-il. Pour lui, l'unique raison de cette opposition est leur désaccord avec le Royaume marocain sur la question du Sahara. «Il y a 40 ans, deux alliances s'étaient formées sur le continent africain. D'une part, les soutiens du Maroc, qui souhaite faire reconnaître le Sahara comme partie intégrante du Royaume. D'autre part, l'Algérie et ses nombreux alliés, qui soutiennent la RASD», note Pierre Vermeren. Et d’ajouter : «Mais après 15 ans de travail diplomatique en Afrique, le Maroc a réussi à élargir le champ des soutiens à sa cause. Du côté algérien, l'action diplomatique a par contre fortement diminué, en raison de la maladie du président Bouteflika. Le Maroc a donc réussi à imposer son retour en Afrique». Mais il faut dire que si l’action diplomatique algérienne a fortement diminué ces dernières années, ce n’est pas seulement à cause de l’incapacité du président Abdelaziz Bouteflika à prononcer une phrase complète mais également à cause des nombreux échecs que continuent de subir les dirigeants algériens. «Le Maroc et la RASD vont siéger dans une même union, ce qui n'équivaut pas à une reconnaissance de la RASD par le Maroc, malgré les espoirs des Sahraouis», précise l’historien avant de conclure: «Maintenant que le Maroc va réintégrer l'UA, il devrait réactiver un travail diplomatique complexe et subtil au sein de l'Union, pour obtenir gain de cause sur la question du Sahara . À terme, son but est que l'UA ne reconnaisse plus la RASD».