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«Les pommes de terre à 10DH, les oignons à 7,50 DH, la tomate à 5DH, les oranges à 9DH, les pommes à 25DH et la banane à 15 DH. De plus, les prix varient sensiblement d’un quartier à l’autre au niveau des marchés de Casablanca. C’est vraiment la folie qui s’empare du marché». Le constat établi par S. Abouibadallah, détaillant à Hay Mohammadi, résume parfaitement le degré de fluctuations qui caractérise le marché casablancais des fruits et légumes.
Chers, chers les fruits et légumes. Cela fait longtemps que ces produits de première nécessité n’ont atteint des prix aussi élevés. Partout au Maroc, les ménagères paient plus cher pour l’achat de tomates, haricots, pommes, ou autres fruits et légumes. La pomme de terre a franchi tous les records en atteignant sur certains points de vente à Casablanca plus de 12 dh. Et plus on s’éloigne des régions qui produisent et fournissent actuellement ce produit, en l’occurrence le Souss, plus le prix devient plus élevé.
Comparé au mois de janvier 2009, l’indice du coût de la vie, tel que calculé par le Haut Commissariat au Plan, a enregistré au cours du mois de février 2009 une hausse de 0,4%. Cette variation est le résultat de l’augmentation de l’indice des produits alimentaires de 1,0% et de la baisse de l’indice des produits non alimentaires de 0,1%.
Pour les produits alimentaires, les hausses observées entre janvier et février 2009, concernent notamment les légumes frais avec 18,0%, les poissons frais avec 5,0%, les fruits frais avec 3,1% et les viandes avec 1,1%. En revanche, les prix des céréales et produits céréaliers ont diminué de 5,6% et ceux des corps gras de 3,0%.
Le Haut Commissariat au Plan précise que cet indice a enregistré au niveau des villes une hausse de 1,2% à Meknès, de 1,1% à Fès et Laâyoune, de 1,0% à Rabat et de 0,7% à Tanger. En revanche, il n’a pas enregistré de variation notable à Casablanca.
Qu’est-ce qui justifie ces prix trop élevés? A qui appartient le dernier mot dans la détermination des cours du marché? Que font les services concernés ? Il faut reconnaître qu’il est difficile de faire assumer la responsabilité à une seule personne tant que les intérêts des uns et des autres sont considérables. N’empêche que les agissements des intermédiaires sont les plus montrés du doigt. Outre la spéculation, les turbulences du marché s’expliquent, en partie, par la pluviométrie qui aurait causé des dégâts au niveau de la culture des pommes de terre.
Paradoxalement, ce n’est pas la pénurie, mais l’abondance des pluies qui a provoqué à un certain moment la hausse des prix en rendant difficile l’écoulement de la production sur les différents marchés du pays.
Il faut noter que depuis l’été dernier, le marché de légumes et fruits enregistre une évolution fluctuante. Ainsi, on enregistre, d’un côté, une hausse des cours des légumes, due à la réduction de l’offre. De l’autre côté, les prix des fruits de base ont suivi la même tendance baissière. Au niveau des légumes, tous les produits ont subi une hausse des cours. Les prix actuels restent, d’après des agriculteurs, supérieurs à ceux enregistrés l’année dernière aux mêmes mois. Les produits continuent d’afficher des prix en baisse allant de 120% pour la tomate, 80% pour l’oignon, à 120% pour la pomme de terre, pour avancer des statistiques non officielles.
Par ailleurs, des opérateurs au marché du gros de Casablanca ont mis en cause le marché informel qui explique, selon eux, la hausse vertigineuse des cours des fruits et légumes. N’empêchent qu’ils se révoltent également contre la taxe de 7% que le marché de gros prélève sur la valeur de la marchandise.
En somme, ce sont les intermédiaires qui renchérissent les produits. Pendant les inondations, le marché a enregistré un déficit réel, ce qui a expliqué la hausse des prix. Or, aujourd’hui ce sont les revendeurs qui appliquent des prix disproportionnés. Par conséquent, des interrogations se posent sur la défaillance des organismes de contrôle qui ne font pas leur travail. Au niveau de Casablanca, il existe, certes, une commission multipartite qui se réunit deux fois par semaine, mais visiblement, elle n’est pas au courant des prix pratiqués. Pour ce qui est des associations de protection des consommateurs, leur rôle se réduit à la célébration des journées et aux autres commémorations qui n’intéressent nullement le consommateur qui ne supporte plus le coût du panier.