Persistance de l’embarras des chefs d’entreprises

Le Haut commissariat au plan (HCP) vient de publier une enquête portant l’appréciation telle qu’elle ressort des enquêtes de conjoncture réalisées trimestriellement auprès des secteurs de l’industrie manufacturière, de l’énergie, des mines et du bâtiment et travaux publics (BTP). Entre baisse et stagnation de l’activité, les perspectives s’inscrivent dans le doute pour les chefs d’entreprises de ces secteurs.

En ce qui concerne les industries de transformation, la note du HCP indique qu’au terme du dernier trimestre de 2013, la production aurait augmenté selon 37% des patrons, baissé selon 27% et stagné selon 36%. 

Une légère amélioration qui aurait résulté, selon les auteurs de ladite note, d’une part, des hausses de la production dans les branches d’activités des  «ouvrages en métaux (non compris machines, matériel de transport», des «autres produits des industries alimentaires» et des  «boissons et tabacs» et, d’autre part, des baisses de la production dans les branches d’activités des «produits des industries alimentaires», des « produits de la chimie et de la parachimie», et de l’«habillement à l’exclusion des chaussures». Dans ce contexte, le taux d’utilisation de la capacité productive (TUC) se serait établi à 74% au 4ème trimestre 2013  après  77% au trimestre précédent. Une situation qui laisse les patrons des branches précitées s’attendre à une légère baisse de la production avec un maintient  des effectifs employés durant le premier trimestre de 2014.

Pour ce qui est du secteur des mines, la crise économique aurait eu des conséquences moins désastreuses le concernant, dont la production aurait connu une hausse au 4ème trimestre 2013 due à une progression conjuguée de la production des «minerais métalliques» et de la production des «minéraux non métalliques».

S’agissant du secteur énergétique, la plupart des patrons ont déclaré une baisse de la production qui  s’expliquerait par une régression conjuguée de la production du «pétrole raffiné» et de celle de l’«électricité».

Concernant les effectifs employés, ceux-ci «auraient connu une stabilité dans l’énergie alors que ceux des mines auraient connu, plutôt, une baisse» précise la note, tout en signalant que les chefs d’entreprises du secteur de l’énergie prévoient une hausse de leurs effectifs alors que ceux du secteur des mines anticipent, plutôt, une baisse.

S’agissant du BTP, l’ironie du sort a fait que ce secteur qui était depuis plusieurs années l’un des moteurs de la croissance, est aujourd’hui des plus touchés par le recul de l’activité du secteur non-agricole au Maroc.

En effet, l’activité «du BTP aurait baissé au quatrième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent selon 23% des patrons, stagné selon 71% et augmenté selon 6%, et les carnets de commande ont été jugés d’un niveau normal par 39% des patrons et peu garnis par 60% d’entre eux». Concernant les effectifs employés, ceux-ci auraient connu une baisse. Pour ce qui des perspectives, 47% des chefs d’entreprises prévoient une stabilité, 29% une hausse et 24% une diminution de leur activité, explique la note, relevant que sur le plan des effectifs employés au 1er trimestre 2014, les chefs d’entreprises du BTP anticipent une baisse.