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Le juge Patrick Ramaël, en charge de l'enquête sur cette disparition, s'est rendu à deux reprises, le 29 juillet puis le 3 août, au siège de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), boulevard Mortier à Paris (XXe arrondissement), selon des sources proches du dossier.
Au service des archives centrales, il a fait saisir 23 dossiers d'époque du SDECE - Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, devenu DGSE en 1982 - sur l'enlèvement de l'opposant, selon ces sources.
Mehdi Ben Barka a disparu le 29 octobre 1965 à Paris, lors d'une opération menée par les services marocains avec la complicité de policiers et de truands français.
L'affaire n'a jamais été totalement élucidée. Le corps de Ben Barka n'a jamais été découvert et l'enquête sur cet enlèvement est régulièrement source de tensions entre la France et le Maroc, la famille de la victime ne cessant de dénoncer l'absence de volonté pour faire éclater la vérité.
Les dossiers saisis à la DGSE comprennent chacun un ou plusieurs documents et concernent des personnes soupçonnées d'être impliquées ou d'avoir eu connaissance de l'enlèvement de Mehdi Ben Barka, selon ces sources.
Parmi ces dossiers figurent ainsi celui du Roi Hassan II, du général Mohamed Oufkir -condamné par contumace à la réclusion à perpétuité en 1967 lors d'un premier procès-, de Medhi Ben Barka, de correspondants du SDECE et de malfrats soupçonnés d'avoir trempé dans l'enlèvement.
Ont également été saisis les dossiers concernant le général Hosni Benslimane et Miloud Tounsi, alias Larbi Chtouki.
Hosni Benslimane et Miloud Tounsi sont deux des quatre Marocains visés par un mandat d'arrêt international émis par le juge Ramaël en octobre 2007 et bloqué depuis par le ministère de la Justice.
Pour sa perquisition, le magistrat était accompagné du président de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), Jacques Belle, comme le prévoient les nouvelles dispositions de la loi du 29 juillet 2009 sur la protection du secret de la défense.
Cette loi, qui instaure une classification non seulement des documents mais aussi des lieux les abritant, avait provoqué de vifs débats à l'Assemblée nationale et avait fait craindre l'instauration de "zones de non-droit législatives" en France avant qu'un compromis ne soit trouvé.
Une fois à la "Piscine", surnom du siège de la DGSE, le juge Ramaël a dû ainsi demander sur place, avant de l'obtenir du ministre de la Défense Hervé Morin, la déclassification temporaire du lieu.
La CCSDN doit encore publier d'ici à la fin de semaine son avis sur la déclassification des documents saisis, selon une source proche du dossier.
Il reviendra au ministre de la Défense de suivre ou non cet avis et de déclassifier ou pas les documents. La quasi-totalité des avis de la CCSDN ont été suivis jusqu'à présent.