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Ainsi, c'est une nouvelle observation inédite que viennent de faire des scientifiques menés par le Dr Alan Stern du Southwest Research Institute : la première observation spectroscopique d'hélium dans l'atmosphère lunaire. Pour cela, ils ont utilisé le Lyman Alpha Mapping Project (LAMP) à bord du Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA dans le but d'examiner les émissions ultraviolettes lointaines mais visibles dans l'atmosphère présent à la surface de la Lune. Ils sont ainsi parvenus à détecter de l'hélium sur une période couvrant pas moins de 50 orbites.
Toutefois, dans la mesure où l'hélium est également présent dans l'espace interplanétaire, il a fallu employer plusieurs méthodes pour supprimer le signal de ce gaz supplémentaire et déterminer par là-même la quantité effectivement présente à la surface de la Lune. "La question est désormais devenue, l'hélium provient-il de l'intérieur de la Lune, par exemple de la décroissance radioactive des roches, ou d'une source extérieure, comme le vent solaire ?", a commenté le Dr Alan Stern, principal auteur de l'étude publiée dans la revue Geophysical Resaearch Letters.
Au cours d'une précédente étude publiée par la revue Icarus, le Dr Paul Feldman de la Johns Hopkins University et son équipe étaient déjà parvenus à mettre en évidence une variation quotidienne de la quantité d'hélium dans l'atmosphère lunaire. Ils avaient également constaté que la quantité diminuait encore davantage lorsque la Lune passait derrière la Terre et était donc à l'abri du vent solaire. Une observation qui semble renforcer l'hypothèse du rôle du vent solaire dans la présence d'hélium dans l'atmosphère lunaire sans toutefois vraiment la confirmer.
"Si nous prouvons que le vent solaire est responsable, cela nous en apprendra beaucoup sur comment le même procédé fonctionne sur d'autres corps sans atmosphère", a commenté le Dr Stern cité par Sci-News. Mais si les observations ne parviennent pas à confirmer ce lien, la décroissance radioactive ou tout autre processus lunaire interne pourrait aussi être à l'origine du fameux hélium qui diffuserait alors de l'intérieur ou qui serait libéré durant des secousses lunaires.
Afin de démêler le vrai du faux, les scientifiques entendent donc bien poursuivre les recherches. "Au cours de futures observations et avec la vue globale de LAMP qui se déplace autour de la Lune, nous serons en meilleure position pour mieux déterminer la source dominante d'hélium", a ainsi ajouté le Dr Stern.