En l’absence d’un championnat en bonne et due forme capable de produire des joueuses pour le Onze national, on est à se demander pourquoi la fameuse commission et la direction technique ne font pas appel à l’instar du Onze national masculin aux joueuses évoluant dans les clubs européens.
Nombre de joueuses talentueuses opérant dans des clubs outre-méditerranéens sont ignorées. Et le staff technique national n’a jamais eu le feu vert des fédéraux pour faire appel à ces joueuses. Au-delà de leur talent, ces joueuses sont jeunes contrairement à la plupart des clubs nationaux qui se font vieux, d’année en année, en l’absence de catégories de jeunes au sein de leur structure alors que plusieurs associations qui produisent des jeunes sont marginalisées et par la fédé et par les conseils locaux censés subventionner ces associations. Le ministère de tutelle doit penser sérieusement à cette option en encourageant ces associations du Maroc profond. A titre d’exemple, nous citerons la joueuse Nabila Belghanou qui évolue dans le club de Espar Raguera de Barcelone.
Une joueuse de 16 ans qui, depuis son jeune âge, a pratiqué le foot et espère aujourd’hui intégrer le Onze marocain pour défendre les couleurs nationales. Evoluant en milieu de terrain, c’est une joueuse qui est suivie de près par les sélectionneurs de l’équipe nationale espagnole. D’autres joueuses marocaines ou à la double nationalité, en Espagne et dans différents pays européens font le bonheur des clubs outre-méditerranéens comme la France, la Belgique. Tout cela se passe devant l’indifférence de la direction technique et la commission centrale chargée de promouvoir le football féminin.
A défaut d’une équipe nationale locale capable de briller à l’échelle continentale, pourquoi ne pas faire appel à des potentialités marocaines résidant et évoluant à l’étranger ? Ce qui est sûr, c’est que l’improvisation et l’anarchie qui règnent dans ce secteur ainsi que les incompétences qui gèrent le foot féminin, pourront jamais faire évoluer ce sport. Le foot féminin a toujours été encadré et géré au masculin, avec une mentalité machiste alors qu’il existe des ressources humaines féminines, techniques, administratives et autres capables de mener à bien le navire dans cette catégorie.
En attendant une véritable restructuration émanant de la base vers le sommet et non l’inverse, comme le préconise le programme proposé par Haj Slimani alors directeur technique (projet qui moisit dans les bureaux des fédéraux), il convient de lancer une prospection dans les pays européens afin de découvrir des talents à même de donner du sang neuf à l’équipe nationale qui a déjà perdu à domicile face aux Tunisiennes par trois buts à zéro.