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Il revient par la grande porte sept mois après avoir été défenestré: l'ancien dirigeant du Parti socialiste espagnol Pedro Sánchez reprend les rênes du PSOE, en promettant une opposition féroce à la politique des conservateurs.
A 45 ans, le fringant quadragénaire aux blousons de cuir cintrés - surnommé "le beau mec" - a finalement obtenu sa revanche en triomphant dimanche aux primaires socialistes.
Depuis que les barons de son parti l'avaient renversé début octobre, ses détracteurs cherchaient à lui faire endosser l'entière responsabilité des pires résultats électoraux de l'histoire du PSOE, concurrencé sur sa gauche par Podemos depuis 2014.
Lui n'aura pas cessé de marteler que la stratégie ayant consisté à l'évincer du secrétariat général pour éviter d'autres défaites - et finalement permettre à la droite de rester au pouvoir - constituait "la pire des erreurs".
"Je ne suis pas mort, je suis là", avait-il lancé fin octobre, au lendemain de l'investiture du conservateur Mariano Rajoy comme chef du gouvernement.
Puis il s'était lancé dans la campagne pour la direction du parti socialiste, en s'autoproclamant "candidat des militants", ceux-là mêmes qui avaient fait de lui le premier secrétaire général élu lors des primaires en 2014.
Habitué à conclure ses meetings en chantant l'Internationale, poing levé, il plaidait pour un projet "autonome, de gauche, crédible".
Derrière l'élégance de cet économiste de formation, marié et père de deux filles, se cache un homme insaisissable et isolé, s'étant fait de nombreux ennemis à l'intérieur et à l'extérieur du parti.
Et déjà, chacun lui promet une gestion épineuse d'un parti fracturé.
En petit comité, lui-même a récemment déploré que certains puissent avoir "le sentiment d'être propriétaires" du PSOE.
Il a aussi reconnu sans ambages avoir une relation "très difficile" avec sa rivale Susana Diaz, la puissante présidente de l'Andalousie, parmi les meneurs de la rébellion contre lui.
Cette aversion s'est étendue aux camarades ayant choisi le camp de Diaz, dont cinq présidents de région et les anciens chefs du gouvernement Felipe González et José Luis Rodríguez Zapatero.
M. Sanchez garde aussi une réserve de mépris pour M. Rajoy et son Parti populaire (PP) rongé par "une corruption systémique", selon lui. Son premier geste de secrétaire général, a-t-il promis, sera d'exiger la démission du chef de gouvernement.
Né le 29 février 1972 à Madrid, Pedro Sanchez a grandi dans une famille aisée, auprès d'un père entrepreneur et d'une mère fonctionnaire. Il a étudié l'économie dans la capitale espagnole avant de décrocher un master d'économie politique de l'Université libre de Bruxelles.
Conseiller municipal à Madrid de 2004 à 2009, il devient député en 2009. Mais en 2011, le chef du gouvernement sortant Jose Luis Rodriguez Zapatero - dépassé par la crise économique - se retire et le PSOE subit une défaite cuisante aux législatives. Sanchez fait partie des perdants.
Réélu en 2013, il est élu un an plus tard secrétaire général et devient un chef de l'opposition très agressif envers la droite. Toujours prêt à fustiger les politiques drastiques d'austérité "aggravant les inégalités" ou à dénoncer la multiplication des affaires de corruption impliquant les conservateurs.
Il partage ce terrain avec le parti anti-austérité Podemos, né en 2014 dans la foulée du mouvement des "indignés".
Mais la formation de Pablo Iglesias se montre vite décidée à affaiblir le PSOE centenaire, pour mieux lui disputer la première place à gauche.
Après les législatives de 2015 ayant débouché sur un Parlement fragmenté, M. Sanchez s'est tourné, en 2016, à la fois vers le nouveau parti de centre-droit Ciudadanos et vers Podemos, pour tenter - en vain - de former un gouvernement alternatif.
A présent, Sánchez décrit, en privé, Iglesias comme "une provocation ambulante".
Mais il croit toujours que le PSOE devrait s'entendre avec Podemos pour gouverner, comme il le fait dans plusieurs municipalités et régions du pays.
A 45 ans, le fringant quadragénaire aux blousons de cuir cintrés - surnommé "le beau mec" - a finalement obtenu sa revanche en triomphant dimanche aux primaires socialistes.
Depuis que les barons de son parti l'avaient renversé début octobre, ses détracteurs cherchaient à lui faire endosser l'entière responsabilité des pires résultats électoraux de l'histoire du PSOE, concurrencé sur sa gauche par Podemos depuis 2014.
Lui n'aura pas cessé de marteler que la stratégie ayant consisté à l'évincer du secrétariat général pour éviter d'autres défaites - et finalement permettre à la droite de rester au pouvoir - constituait "la pire des erreurs".
"Je ne suis pas mort, je suis là", avait-il lancé fin octobre, au lendemain de l'investiture du conservateur Mariano Rajoy comme chef du gouvernement.
Puis il s'était lancé dans la campagne pour la direction du parti socialiste, en s'autoproclamant "candidat des militants", ceux-là mêmes qui avaient fait de lui le premier secrétaire général élu lors des primaires en 2014.
Habitué à conclure ses meetings en chantant l'Internationale, poing levé, il plaidait pour un projet "autonome, de gauche, crédible".
Derrière l'élégance de cet économiste de formation, marié et père de deux filles, se cache un homme insaisissable et isolé, s'étant fait de nombreux ennemis à l'intérieur et à l'extérieur du parti.
Et déjà, chacun lui promet une gestion épineuse d'un parti fracturé.
En petit comité, lui-même a récemment déploré que certains puissent avoir "le sentiment d'être propriétaires" du PSOE.
Il a aussi reconnu sans ambages avoir une relation "très difficile" avec sa rivale Susana Diaz, la puissante présidente de l'Andalousie, parmi les meneurs de la rébellion contre lui.
Cette aversion s'est étendue aux camarades ayant choisi le camp de Diaz, dont cinq présidents de région et les anciens chefs du gouvernement Felipe González et José Luis Rodríguez Zapatero.
M. Sanchez garde aussi une réserve de mépris pour M. Rajoy et son Parti populaire (PP) rongé par "une corruption systémique", selon lui. Son premier geste de secrétaire général, a-t-il promis, sera d'exiger la démission du chef de gouvernement.
Né le 29 février 1972 à Madrid, Pedro Sanchez a grandi dans une famille aisée, auprès d'un père entrepreneur et d'une mère fonctionnaire. Il a étudié l'économie dans la capitale espagnole avant de décrocher un master d'économie politique de l'Université libre de Bruxelles.
Conseiller municipal à Madrid de 2004 à 2009, il devient député en 2009. Mais en 2011, le chef du gouvernement sortant Jose Luis Rodriguez Zapatero - dépassé par la crise économique - se retire et le PSOE subit une défaite cuisante aux législatives. Sanchez fait partie des perdants.
Réélu en 2013, il est élu un an plus tard secrétaire général et devient un chef de l'opposition très agressif envers la droite. Toujours prêt à fustiger les politiques drastiques d'austérité "aggravant les inégalités" ou à dénoncer la multiplication des affaires de corruption impliquant les conservateurs.
Il partage ce terrain avec le parti anti-austérité Podemos, né en 2014 dans la foulée du mouvement des "indignés".
Mais la formation de Pablo Iglesias se montre vite décidée à affaiblir le PSOE centenaire, pour mieux lui disputer la première place à gauche.
Après les législatives de 2015 ayant débouché sur un Parlement fragmenté, M. Sanchez s'est tourné, en 2016, à la fois vers le nouveau parti de centre-droit Ciudadanos et vers Podemos, pour tenter - en vain - de former un gouvernement alternatif.
A présent, Sánchez décrit, en privé, Iglesias comme "une provocation ambulante".
Mais il croit toujours que le PSOE devrait s'entendre avec Podemos pour gouverner, comme il le fait dans plusieurs municipalités et régions du pays.