La pause de cinq jours, initiée unilatéralement par la coalition, a commencé à minuit heure locale (dimanche 21h00 GMT) pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire pour les civils durement éprouvés par quatre mois de conflit.
Les avions de la coalition ont suspendu dans la nuit les frappes aériennes qu'ils mènent depuis le 26 mars contre les rebelles chiites Houthis au Yémen où aucun raid n'a été signalé jusqu'au petit matin, selon des témoins.
Mais dès l'entrée en vigueur de la trêve, les rebelles et leurs alliés ont lancé des attaques dans les provinces de Taëz, de Lahj et de Dhaleh (sud) et à Mareb, à l'est de la capitale Sanaa, ont rapporté des témoins et des sources militaires.
Les rebelles ont ainsi tiré des obus de char contre des quartiers résidentiels à Jebel Sabr, une localité de la province de Taëz, provoquant des affrontements avec les forces loyalistes qui ont fait des morts et des blessés dans les deux camps, selon les témoins.
Deux heures après le début de la pause, Qootoba, une localité au nord de Lahj, a été la cible de tirs d'obus de la part des rebelles, tout comme la région de Sabr, à Lahj, violemment bombardée dans la nuit, toujours selon les témoins.
A Mareb, des affrontements ont éclaté lundi avant l'aube lorsque les rebelles ont lancé une offensive contre des positions tenues par les forces loyalistes à Sarwah et al-Jufaineh, deux localités de cette province riche en pétrole, ont rapporté des habitants.
Les rebelles n'ont pas fait savoir s'ils acceptaient la pause mais l'un de leurs responsables, Mohamed Ali al-Houthi, "président du Haut comité de la révolution", s'est contenté de dire que la rébellion "n'avait pas été saisie par l'ONU de la trêve".
Une précédente trêve de cinq jours mi-mai n'avait pas empêché la reprise des combats, et une pause initiée par l'ONU à partir du 10 juillet ne s'est jamais matérialisée.
Selon l'ONU, les civils constituent plus de la moitié des 3.700 morts en quatre mois de conflit.