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«Il est inconcevable de former des cadres compétents en trois jours. Nous ne contestons pas les formateurs qui sont d’ailleurs excellents et de haut niveau, mais nous sommes contre l’improvisation et l’anarchie», a-t-il affirmé dans une déclaration à Libé.
Certaines sources contactées par nos soins estiment que ces formations, fussent-elles de courte durée, sont utiles à ces enseignants qui ont été recrutés sans formation pédagogique adéquate.
Un autre sujet qui suscite l’ire des enseignants contractuels concerne ce qu’ils qualifient de discrimination à leur endroit. «Il y a une sorte de ségrégation qui s’est installée dans la réalité entre les enseignants permanents et les contractuels. Nous ne sommes soumis ni au Dahir portant statut général de la fonction publique ni au Code du travail », a-t-il martelé, tout en soulignant que le système de contractualisation accroît la précarité dans le secteur de l’éducation et que, dans certains cas, les enseignants contractuels sont soumis à «l’arbitraire de certains directeurs d’écoles et des directeurs provinciaux».
«Ce système nous a été imposé dès le début», a-t-il affirmé, tout en estimant que les enseignants contractuels plaident pour la titularisation. Ce qui est pire, c’est que les enseignants contractuels titulaires de diplômes délivrés par des établissements de formation des professions paramédicales qui ont enseigné durant huit mois se sont vu dire que leurs diplômes n’étaient pas reconnus par l’Etat.
Autre forme de précarité et des non des moindres selon Rabie El Garii : certains enseignants n’ont pas reçu leurs émoluments à l’instar des enseignants de la région de Béni Mellal-Khénifra qui n’ont pas touché un sous depuis 7 mois. «Comment ces professeurs peuvent-ils travailler dans ces conditions ?», a-t-il déploré.
Des problèmes qui sont certes graves, mais qui, telles des poupées-gigognes, en cachent d’autres qui le sont davantage.
Le premier tient à ces CDD qui refuseront à jamais de se transformer en contrats à durée indéterminée conformes à ceux prévus par le Code du travail dont les dispositions auraient logiquement dû avoir prééminence puisqu’antérieures.
Le second consiste en l’introduction d’un système de deux poids deux mesures au sein d’une même administration puisque celle-ci interdit formellement à ses enseignants de prendre la classe sans avoir été préalablement formés et autorise ses contractuels à le faire en dépit de toute règle de bon sens et de la moindre des règles pédagogiques.
D’aucuns diront que ce département avait un besoin impératif de le faire puisqu’il n’a jamais géré ses ressources humaines de manière rationnelle avec plan de carrière et évaluation des besoins en cadres à court, moyen et long termes et que l’opération de départ volontaire et les mises normales à la retraite ont fini par le priver des moyens de sa politique. Et le reste à l’encan.
Il semblerait d’ailleurs que la question de la formation des enseignants chargés de former les générations futures continue à être un casse-tête pour le ministère de l’Education nationale. Ainsi, le titulaire de ce portefeuille, à savoir Said Amzazi, aurait affirmé, il y a quelques jours, que son département planche sur l’amélioration de la qualité de la formation des enseignants (primaire, collège et lycée) avec un nouveau dispositif dont le lancement est prévu à partir de septembre prochain.
Selon notre confrère L’Economiste, il est «en train de préparer des filières d’excellence de formation d’enseignants qui vont permettre l’obtention d’une licence (Bac+3)». Et la même source d’ajouter que ces filières «seront dispensées au niveau des facultés des sciences, des lettres et celle des sciences de l’éducation ainsi que les ENS. Après, les futurs enseignants vont intégrer les centres régionaux aux métiers de l’éducation et de la formation relevant du ministère de l’Education nationale pour suivre une formation de deux années. Les lauréats de ce cursus seront donc recrutés par les académies régionales à travers le système de contrat».