Cet accord, signé à Calais par le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et son homologue britannique Theresa May, prévoit notamment la création d'un "commandement unifié" sous la houlette de deux responsables français et britannique, en vue de renforcer la coopération policière visant à lutter contre les réseaux de passeurs.
Aux termes de cet accord, le gouvernement britannique consacrera dix millions d'euros sur deux ans à la prise en charge des migrants à Calais, ainsi que des moyens supplémentaires pour sécuriser le site du tunnel sous la Manche (Eurotunnel), souvent pris d'assaut par les migrants voulant traverser vers la Grande-Bretagne.
Sur le plan humanitaire, l'accord prévoit d'"intensifier l'observation" des migrants pour "identifier les plus vulnérables et les victimes potentielles de la traite", notamment les femmes et les enfants, en vue de les placer en lieu sûr, "ce qui implique des capacités de logement et de prise en charge pour notamment empêcher que puissent avoir accès à ces populations vulnérables tous ceux qui cherchent à les exploiter".
Le plan franco-britannique vise aussi à favoriser les retours volontaires vers les pays d'origine, avec la mise en place de campagnes d'information et de programmes d'aide au retour.
L'accord veut, en outre, augmenter les capacités de traitement des demandes d'asile. A cet effet, le gouvernement britannique apportera une aide pour la mise en place d'hébergements dédiés, situés à une distance significative de la région de Calais, en vue de diminuer "la pression migratoire" sur cette zone.