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En effet, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur l’origine de ces chiffres et sur la méthodologie concernant la collecte d’informations. D’autres se demandent si ces chiffres concernent la période de renforcement des contrôles aux frontières ou avant.
Pourtant, le suspense ne va pas trop durer. Ralby ne fait que reprendre un chiffre déjà avancé par Alger qui a prétendu en 2013 que 600.000 véhicules dans les pays voisins roulaient avec du carburant algérien de contrebande et qu’il comptait renforcer depuis juin de la même année ses contrôles aux frontières. Daho Ould Kablia, l’ancien ministre algérien de l’Intérieur et des Collectivités locales, a indiqué en 2013 dans une déclaration à la presse rapportée par le journal tunisien «Achourouk» que le quart du pétrole algérien passait en contrebande vers la Tunisie et le Maroc.
Pour Hassan Ammari, un acteur associatif d’Oujda, les chiffres en question sont excessifs. D’après lui, la contrebande de l’essence algérienne a beaucoup diminué depuis le renforcement des contrôles aux frontières entre le Maroc et l’Algérie. « Les bidons d’essence vendus aujourd’hui aux bords des routes au vu et au su de tout le monde contiennent en grande partie des carburants en provenance des stations-services marocaines et de petites quantités de l’essence algérienne», nous a-t-il précisé.
Un constat que le Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), a révélé à l’hebdomadaire « La Vie Eco ». D’après lui, les quantités de carburant introduites par des réseaux de contrebande depuis la frontière Est du Royaume sont en baisse continue depuis fin 2014. Et que cette tendance a permis l’ouverture en masse de nouvelles stations-services dans la région de l’Oriental.
Certaines sources ont même confié, toujours à l’hebdomadaire économique, que la croissance moyenne du chiffre d’affaires dans la région a dépassé 10% en 2015 contre près de 3% dans les grandes villes. Il faut rappeler également que le gouvernement marocain a pris des mesures depuis 2013 pour assurer l’approvisionnement de la région en carburant. Celle-ci a reçu environ 700 tonnes de carburant par jour afin de compenser partiellement les 300.000 tonnes provenant de l’Algérie.
Pour Hassan Ammari, Oujda est aujourd’hui au centre d’autres types de produits de contrebande. « L’Algérie est plutôt le principal «fournisseur» de cigarettes, de médicaments et d’ustensiles de cuisine en aluminium », nous a-t-il indiqué. Des propos confirmés par les services de l’Administration des douanes et des impôts indirects (ADII) qui ont répertorié dans une étude menée en externe d’autres produits de contrebande comme des insecticides, de la farine et ses dérivés, des dattes, des vêtements de friperie, du fer à béton, des déchets de cuivre et même des animaux vivants (bovins, ovins…). Ils ont également précisé que le trafic de carburant existe aussi au niveau des frontières Sud du Maroc. Ainsi, ils ont révélé que cette région est concernée par des produits pétroliers et des cigarettes provenant de Guergarate dans la province d’Aousserd.