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Acculé au pied du mur et ne sachant à quel saint se vouer, Moulay Omar Benhammad avait prétendu devant la police qu’il est uni à Fatima Nejjar par un acte de mariage coutumier, alors que son mouvement, considéré comme le bras idéologique du PJD, est contre le mariage à la fatiha.
Pour Mohammed El Hayni, le magistrat qui a été destitué par Mustapha Ramid, le mariage coutumier est illégal dans la loi marocaine qui considère que l’une des conditions de la légalité de l’union est la publicité, ce qui n’est pas le cas dans le mariage coutumier contracté en catimini. Par ailleurs, Mohammed El Haini a affirmé que le problème ne réside pas dans les faits reprochés aux deux membres dirigeants du MUR, car il s’agit de leur liberté individuelle, mais il est dû essentiellement au fait que ce mouvement instrumentalise la religion à des fins politiques et que ses leaders se permettent de donner des leçons de morale aux Marocains.
Depuis l’éclatement de ce nouveau scandale, les internautes ont publié sur les réseaux sociaux des vidéos de Fatima Nejjar et de Moulay Omar Benhammad dans lesquelles ils recommandent, par prêches interposés, aux Marocains et notamment aux jeunes de suivre la voie de la vertu et les exhortent à éviter les vices et à ne pas céder aux tentations du diable. Pis encore, ils considéraient même le regard de manière prolongée entre une fille et un garçon comme fornication. Mais comme l’ont écrit plusieurs commentateurs sur les réseaux sociaux, les donneurs de leçons se font prendre à leur propre piège.
Devant la gravité de la situation, le Bureau exécutif du MUR a tenu dimanche une réunion extraordinaire suite à laquelle il a décidé de geler l’adhésion des deux membres de toutes les instances du mouvement conformément à l’article 15 du règlement intérieur, selon un communiqué de presse rendu public après cette réunion. Selon la même source, les deux dirigeants du mouvement ont commis «une violation des principes du mouvement, de ses orientations et ses valeurs. Cette faute gravissime n’empêche pas cependant le Bureau d’apprécier leur statut et leur apport en faveur de la prédication et de l’éducation ». Le MUR a exprimé par ailleurs son rejet du mariage coutumier et son attachement à la procédure légale pour l’union maritale.
Et comme à l’accoutumée, les partisans de ce mouvement ont entamé hier une campagne désespérée sur les réseaux sociaux pour justifier l’injustifiable comme c’était le cas dans d’autres scandales tel celui de l’ancien ministre chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, Habib Choubani et l’ancienne ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Soumia Benkhaldoun, ou encore le scandale du mariage coutumier entre le journaliste d’Al Jazeera Ahmed Mansour et une militante du PJD.
D’aucuns ont parlé d’un dossier inventé de toutes pièces surtout à l’approche des élections législatives prévues le 7 octobre prochain pour insinuer que le MUR et partant le PJD est visé et combattu. D’autres ont forcé la dose en faisant le parallèle entre ce scandale et Aïcha, la femme du Prophète qui a été accusée d’adultère avant d’être innocentée. Pis encore, l’idéologue du MUR, Ahmed Raissouni, a tenté, quant à lui, d’innocenter les deux amants en prétextant que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) poursuivait depuis des semaines Fatima Nejjar, veuve de Jaskini, un dirigeant du MUR mort en 2015, et Moulay Omar Benhammad « en vue d’assurer une victoire sur des dirigeants islamistes », a écrit Raissouni dans un article publié hier. Les islamistes du MUR, et donc du PJD, s’empressent de vouloir étouffer le scandale qui risque d’écorner l’image d’un mouvement fondé essentiellement sur la morale.