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Le maître de la Kora assure de nouveau
Vendredi 8 mai 2009. Il est 21h50. Nous sommes à la scène Rachidi. Alors que les organisateurs mettent la main sur les dernières retouches, les premiers visiteurs, espace VIP, font déjà la queue. En attendant que le premier groupe fasse son apparition sur le plateau, le public commence déjà à se profiler. Une demi-heure après, on annonce la montée sur scène du groupe casablancais de la fusion Haoussa. Ce dernier, pour sa première participation à ce Festival, a donné très vite le ton des moments festifs. Avec son punk à la sauce marocaine, Haoussa a su gagner les faveurs du public d’ores et déjà initié à leur « trip musical». Sur des textes mi-révolutionnaires mi-ironiques, le chanteur du groupe, Khalid Moukdar, débordant d’énergie, a étalé ses qualités vocales. Avec Nadir Hajji à la guitare, Mohamed Ali Aït Tahiri à la basse, Azeddine Rifaa à la batterie, Zakaria Rafi aux groove box et keyboard vocal, Haoussa a bien assuré l’avant-première du maître de la Kora, Mory Kanté. Mais juste avant, la star du raï, Mohamed Lamine a fait une brève apparition. Pourtant, rien avec trois chansons dont le fameux featuring avec 113, Mohamed Lamine n’a pas fait dans la demi-mesure. Place maintenant à la prestation de Mory Kanté. Avec son équipe de musiciens bien soudée, son expérience de la scène a fait de lui une redoutable machine à danser. Il a ressorti de son répertoire, ses nouvelles compositions et quelques-unes des vieilles chansons dont «Yéké, Yéké». Et comme d’habitude, son apparition live à Casablanca a laissé des cohortes de danseurs épuisés mais heureux.
Alpha Blondy, un nuage de
révolution au ciel de la métropole
Du reggae à l’africaine chanté en français, anglais et en dioula, langue véhiculaire de l’Afrique de l’Ouest. Des textes engagés et significatifs prônant liberté, unité et amour. Voilà ce que l’ambassadeur de la paix nous a proposé lors de son concert du samedi 9 mai à la scène Rachidi, dans le cadre de la troisième édition du Festival théâtre et culture.
Figure incontournable du reggae africain mais également du reggae mondial, Alpha Blondy nous a réservé de réelles surprises. Avec son reggae très imprégné de rythmes africains, il avait de quoi chatouiller les festivaliers casablancais. Artiste militant, il aime faire réfléchir autant que faire danser. Et ce concert s’inscrit dans cette lignée résolument révolutionnaire. Il a passé en revue le vieux répertoire dont « Sweet sweet Fanta Dialo», « Ne tirez pas sur l’ambulance» ou encore « Je n’aime pas sa gueule», et «We want peace». Il a même dénoncé l’intervention de l’armée française dans le territoire ivoirien:« Allez-vous-en de ma Côte d’Ivoire». Et sans la nommer, Alpha a évoqué cette guerre civile qui a ravagé la Côte d’Ivoire, paradis africain déchiré par le concept absurde de l’«ivoirité».
Cette fois-ci, il avait aussi et surtout quelque chose de nouveau. Il a repris la chanson emblématique de Pink Floyd, «Wish you were here», pour en faire une jam reggae avec de la cornemuse sur le refrain. Ce morceau est tiré de son dernier album «Jah Victory». Il a passé en outre trois autres morceaux du même opus avant de clore avec «Brigadier Sabari» de son vieux répertoire. A la fois roots et innovateur, émotionnel et engagé, son show était plutôt une longue transmission, un acte de foi. C’était l’occasion pour « nos enfants de jah» d’écouter non seulement de la musique, mais une vraie philosophie de la vie.
Al’ma, la fusion des genres
En avant première du concert d’Alpha Blondy, s’est produit le groupe marocain Al’ma qui nous a conviés à un show haut en couleur. Avec un palpitant mélange de styles : la musique arabo-andalouse, flamenco, reggae et pop, le groupe a confirmé son statut du nouvel espoir de la musique marocaine. Composé de 9 membres : Otmane Boukhari, Anas Chlih, Hamid Achikhan, Abdelali Achtot, Adil Rahmouni, Mahmoud Lachgar, Adil Benyelou, Jamal Nouamane, Ossama et Dalal Bernoussi (demi-finaliste de Studio 2M) et le leader Hamid Hadri. Le groupe «Al’ma» a laissé une bonne impression chez les spectateurs.