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C'est un périple qui l'a conduit dans les bras d'un pays qui lui a ouvert ses espaces publics, sociaux sans le priver, pour autant, d'une nostalgie à une patrie spoliée, mais bien libre dans son esprit, sa mémoire.
“Un peu de moi-même” est un moment de confession, d'enchainement de souvenirs transfrontaliers, que ce soit dans son lieu natal, dans les camps de réfugiés, dans les contrées du Maroc, ou à l'occasion du renouvellement des liens indéfectibles avec la patrie, ou tout juste une partie de cette patrie.
Balisant la voie à ses contes, où l'autobiographie se fond dans l'histoire, où les expériences et les rebondissements professionnels de l'écrivain, le militant, semblent dépasser le simple conte personnel, Ouassef Mansour revient sur des moments-phare de l'asile des réfugiés palestiniens, de l'histoire sociale des camps, des dates-clés de la cause palestinienne, du mouvement de mobilisation populaire au Maroc en faveur du peuple palestinien.
Il ne veut pas tomber dans un récit chronologique linéaire ou une catégorisation thématique de ses contes, préférant donner libre cours au verbe pour choisir entre conte, description et monologue. Il s'attarde sur des détails empreints d'une couleur humaine, intime, pour marquer la relation de l'être au lieu, au temps et à la mémoire. Inspiré par des contes de la famille et par ses lectures passagères ici et là, Ouassef Mansour dessine un tableau de son village “Oum Zinate” qu'il avait quitté à l'âge de deux ans et quelques bribes, avant d'y revenir en 1996, en passant clandestinement des territoires de l'Autorité nationale palestinienne à ceux de 1948. Il revient sur un quotidien amer, sur des conditions de vie extrêmes dans les camps, sur une imagination fertile qui savait contourner ce vécu pénible et voler des moments de bonheur. Mais la délivrance allait venir. Il prend son temps pour raconter l'histoire d'un jour qui allait changer sa vie. C'était un 19 octobre 1964, le jour où il débarqua au Maroc pour inaugurer une nouvelle étape de sa vie. Mais le voyage qu'il avait désigné, avant de poser ses valises, par “sur les portes de l'inconnu”, allait devenir le synonyme de la grandeur de la vie, au bon sens du terme.