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Les dégâts liés à la surpopulation du sanglier affectent les productions agricoles notamment dans les zones rurales où l’agriculture vivrière constitue la principale source de revenus des populations locales. La prolifération de cette espèce inquiète de plus en plus les agriculteurs.
Le lancement de cette opération de régulation a été organisé par le Haut commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Dr. Abdeladim Lhafi, en présence du gouverneur de la province de Taroudant.
Ont pris part à cette battue également, le ministre de l’Artisanat et président du conseil provincial de Taroudant, le président de la Chambre de l’agriculture de la région de Souss-Massa-Draâ, le président de l’Association des organisateurs de chasse touristique et quelques journalistes chasseurs. Un rappel du programme de maîtrise des sangliers dans la province de Taroudant a été donné à cette occasion, suivi d’une lecteur des consignes de sécurité et de l’objectif de la battue. Il est à noter que près de 75 zones ont été identifiées comme « points noirs » dans la région de Souss-Massa-Draâ sur les 302 points noirs au niveau national, soit 25% pour lesquelles 317 battues sont programmées pour un budget de 1.585.000 DH. La province de Taroudant compte, à elle seule, 30 zones dites «points noirs» pour lesquelles 90 battues sont prévues pour un budget de 445.000 DH. En 2012, seulement 36 battues ont été organisées dans la province.
L’objet recherché est d’assurer la maîtrise de la dynamique des populations du sanglier dans les différentes régions du pays en impliquant les acteurs concernés en vue de l’efficacité des actions et de leur rendement.
Dans l’Hexagone comme en Espagne, le problème est bien cerné et des mesures appropriées sont prises, chaque fois que des attaques sont constatées. En France, par exemple, où les dégâts sur les cultures agricoles sont estimés entre 25 et 30 millions d’euros par an, un fonds alimenté par les taxes versées par les chasseurs sert à indemniser les agriculteurs victimes des attaques des sangliers. Mais les dégâts ne concernent pas seulement l’agriculture. Les accidents de la circulation provoqués par ces animaux sont estimés à 10.000 pour l’année 2008 et coûtent entre 30 et 60 millions d’euros (660 MDH). Ce à quoi il faut ajouter leur présence indésirable en milieux naturels protégés et en zones urbaines où ils débarquent sans se faire inviter. Le sanglier peut aussi, et c’est un risque non négligeable, être à l’origine de transmission de maladies aux autres animaux et à l’homme (peste porcine classique, brucellose, tuberculose, variole, fièvre aphteuse …). Partout dans le monde, les moyens de lutte contre la prolifération, car cet animal sauvage se multiplie de manière très rapide, sont d’abord la présence de prédateurs, la chasse, l’organisation de battue…Au Maroc, les espèces dont il peut constituer la proie ont disparu, comme le lion, le chacal… La chasse qui est un moyen qui peut être très efficace pour réguler l’espèce et limiter les effets de sa reproduction, ne représente pas un frein de taille comme en Europe.