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Le Maroc ne conclura aucun accord de pêche avec l’UE que sur la base de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire de Tanger à Lagouira, a affirmé M. El Khalfi dans un communiqué lu lors d'un point de presse tenu à l'issue du Conseil de gouvernement.
«En cas d’atteinte à ses constantes, le Maroc n’est nullement disposé et n’acceptera de conclure aucun accord, ou de continuer dans aucun engagement, dont l'actuel accord de pêche avec l'UE, en dehors de ce cadre», a-t-il souligné.
La décision de la CJUE ne touche pas au droit du Maroc de conclure des conventions internationales englobant ses provinces du Sud, a-t-il dit, notant que le Royaume, qui demeure attaché à son partenariat avec l’UE, abordera les résultats de cette décision sur la base de ses constantes nationales, a précisé le ministre, qui a indiqué que le Conseil de gouvernement a suivi un exposé du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sur la décision de la CJUE, avant d'engager un débat à son sujet.
Le chef du gouvernement a souligné, à cette occasion, que le Maroc a des constantes dans ses relations extérieures et dans toutes les conventions qu'il signe, faisant savoir que l’UE demeure un partenaire du Maroc et que le Royaume tient à ce partenariat, mais il tient également à sa souveraineté, son intégrité territoriale et ses provinces du Sud.
«Le Maroc ne saura accepter et n’acceptera à l’avenir aucune atteinte à ses constantes nationales. Partant de ces constantes dans ses relations extérieures, il demeure flexible dans ses négociations et ses relations de coopération et ses partenariats avec les autres pays du monde», a dit le chef du gouvernement, qui a exprimé la fierté du Royaume d'avoir des relations internationales diversifiées et équilibrées.
«Le Maroc est fidèle à ses partenaires et n’hésitera pas à aller de l’avant dans la défense de ses intérêts sur la base de ces constantes nationales», a conclu Saâd Eddine El Othmani.
La décision controversée de la CJUE suscite des remous en Espagne
En effet, le groupe parlementaire du Parti populaire (le PP qui préside le gouvernement central) au Sénat (Chambre haute du Parlement espagnol) a empêché jeudi la Commission des affaires étrangères de faire passer une motion qui exigeait des autorités et des entreprises affectées de respecter la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
Selon Europa Press, le porte-parole adjoint du PP, Pedro Agramunt, a mis en exergue le fait que l’Espagne respecte toutes les décisions de justice, et affirmé que son groupe parlementaire a voté contre ladite motion, car « une déclaration institutionnelle de ce type serait contre-productive pour les contacts techniques entre l’UE et le Maroc visant la mise en application de la décision de la CJUE », et pourrait conduire à une crise politique avec Rabat.
Cette motion a trait, selon Europa Press, à la décision de la CJUE de 2016 relative à l’accord commercial entre le Maroc et l’UE. Il convient de rappeler dans ce sens que ladite Cour a rendu au début de cette semaine une décision validant l'accord de pêche conclu entre l'UE et le Maroc et le protocole qui l’accompagne, mais elle a, paradoxalement, exclu les eaux adjacentes au Sahara de leur domaine d’application.
Le PP a refusé, selon Europa Press, de voter cette motion et aussi une autre qui exhorte le gouvernement à s’impliquer plus dans la solution de l’affaire du Sahara, tout en soulignant que ces motions contiennent des occurrences qui ne font pas partie du discours officiel espagnol et notamment les mots «occupation» et «invasion».
Il a, dans ce sens, rappelé la position officielle du gouvernement en faveur d’une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptée sous l’égide de l’ONU.
Le secrétaire général de la pêche, Alberto López-Asenjo a, pour sa part, assuré que la flotte espagnole va continuer normalement ses activités au Sahara marocain jusqu’à l’expiration de l’accord de pêche actuel le 14 juillet prochain ou jusqu’à ce que «des instances supérieures se prononcent sur les conséquences juridiques de cette poursuite», selon Europa Press.
Cette déclaration a été faite à la presse suite à une réunion d’urgence convoquée par le ministère espagnol de l’Agriculture et de la Pêche, afin d’essayer de dissiper les incertitudes générées par la décision controversée de la CJUE.
Selon Europa Press, le secrétaire général de la Confédération espagnole de la pêche (Cepesca), Javier Garat, s’est, quant à lui, montré favorable à la déclaration d’Alberto López-Asenjo. D’après lui, tant que le Maroc permet aux flottes européennes d’exercer leurs activités dans la zone et qu’aucune institution européenne ne s’y est officiellement opposée, les pêcheurs espagnols «seront tranquilles au moins jusqu’au 14 juillet prochain».
Il y a lieu de signaler que le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts a déclaré après avoir pris connaissance de la décision de la CJUE que « les bateaux européens pourront toujours pêcher dans les eaux marocaines comme ils avaient l’habitude de le faire, et ce y compris celles de nos provinces du Sud, ».
Pour sa part, la directrice de la Pêche du gouvernement d’Andalousie, Margarita Pérez Martín a exprimé sa satisfaction de voir la flotte andalouse poursuivre son activité dans la zone non concernée par la décision de la CJUE.
Selon Europa Press, 14 bateaux de la Galicie et des Iles Canaries sont affectés par ladite décision et par « le vide » qu’elle a créé.