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Outre l'impression que la science-fiction est en train de rejoindre la science, cette découverte aurait un effet considérable sur les politiques de santé publique si elle pouvait être appliquée aux humains: moins de problèmes médicaux liés au vieillissement, et une qualité de vie prolongée pour une population de plus en plus âgée.
Les scientifiques ne s'attendaient pas à des résultats aussi impressionnants: "Ce que nous avons vu chez ces animaux n'était pas un ralentissement ou une stabilisation du processus de vieillissement. Nous avons vu une inversion spectaculaire -et c'était inattendu [...] Cela pourrait nous amener à des stratégies qui améliorent le potentiel régénératif d'organes quand des individus vieillissent, et donc augmentent leur qualité de vie. Est-ce que ça peut servir à augmenter la longévité? C'est une question à laquelle nous ne pouvons pas encore répondre".
Les chercheurs ont utilisé des souris génétiquement modifiées: les bouts de chacun de nos chromosomes sont protégés par un télomère. A chaque fois qu'une cellule se divise, les télomères sont raccourcis, jusqu'à ce qu'ils ne fonctionnent plus et que la cellule meurt. C'est ce procédé qui est en grande partie derrière les symptômes qui viennent avec l'âge.
Les souris utilisées ne possédaient pas l'enzyme qui empêche les télomères de se raccourcir, les faisant vieillir de façon prématurée. Les médecins leur ont alors injecté l'enzyme, qui a réparé les cellules endommagées et inversé les signes du vieillissement. Après un mois de traitement, de nouveaux neurones s'étaient notamment créés dans leur cerveau.
Pourrait-on obtenir les mêmes résultats chez l'homme? Cela risque d'être plus compliqué, notamment parce que la télomérase (le nom de l'enzyme) devient inactif à l'âge adulte pour empêcher nos cellules de grandir de façon incontrôlable et de devenir cancéreuses. Augmenter nos niveaux de télomérase contiendrait donc des risques, mais les chercheurs estiment que le traitement pourrait être sans danger s'il était donné de façon périodique et seulement à des jeunes, qui n'ont généralement pas encore de cellules cancéreuses inaperçues.
Sans compter que l'érosion des télomères n'est pas la seule cause du vieillissement, "ni même la plus dominante, puisqu'elle apparaît comme telle dans des souris modifiées pour manquer de télomérase", affirme le directeur de l'Institut du vieillissement et de la santé à l'université de Newcastle, qui n'a pas participé à l'étude.
Pour l'instant, l'équipe cherche à savoir si l'injection de l'enzyme étend la durée de vie des souris ou leur permet de vivre leur vieillesse en meilleur santé.