"En réponse à des instructions" du sultan Qabous et à "une demande" d'assistance du gouvernement américain, "les autorités omanaises concernées ont réussi à libérer deux citoyens américains" qui ont été acheminés vers Mascate, a indiqué l'agence officielle omanaise ONA dans la nuit de dimanche à lundi.
Dans le cadre de ces "efforts humanitaires", le sultanat "a aussi réussi à libérer trois citoyens saoudiens et un Britannique qui étaient également détenus" au Yémen, a ajouté l'agence, sans donner l'identité de ces personnes transférées de Sanaa à Mascate à bord d'un avion militaire omanais.
La Maison Blanche avait annoncé dimanche que deux Américains avaient été libérés et transférés à Oman, sans toutefois les identifier.
La chaîne américaine CNN a indiqué que l'un se nomme Scott Darden, un employé de 45 ans d'une société basée aux Etats-Unis et kidnappé en mars à Sanaa, et l'autre Sam Farran.
Un responsable rebelle yéménite et une source des services de sécurité avaient auparavant indiqué que trois Américains, deux Saoudiens et un Britannique avaient été libérés et avaient embarqué dans un avion omanais venu chercher à Sanaa une délégation rebelle devant rencontrer à Mascate l'émissaire de l'ONU pour le Yémen.
Aucune information n'a été donnée sur les raisons selon lesquelles ces personnes étaient retenues par les Houthis.
Fin mai, un journaliste américain Casey Coombs, détenu au Yémen, avait été libéré et accueilli au sultanat voisin d'Oman où se tenaient alors des discussions entre Washington et les rebelles Houthis, qui se sont emparés d'une partie du pays.
Oman, qui occupe une place charnière entre les monarchies sunnites du Golfe et l'Iran chiite, a déjà joué un rôle de médiateur dans la crise au Yémen et des affaires d'otages.
Le sultanat avait notamment contribué à la libération en août de la Française Isabelle Prime, enlevée en février à Sanaa.
Washington a fourni un soutien logistique et des renseignements à la coalition arabe sous commandement saoudien qui mène depuis mars des frappes aériennes contre les rebelles Houthis, maîtres de Sanaa depuis un an. Cependant, au cours des derniers mois, les Américains, invoquant l'aggravation de la crise humanitaire au Yémen, ont multiplié les appels en faveur d'un règlement politique.