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"Il devrait y avoir un cadre politique à la paix. Un cessez-le-feu devrait être proclamé. Les talibans devraient être reconnus comme un parti politique et un processus de renforcement de la confiance devrait être lancé", a-t-il déclaré en ouverture de la deuxième conférence du Processus de Kaboul.
Cette initiative réunit les représentants de plus d'une vingtaine de pays de la région ainsi que les Etats-Unis et l'ONU, mais pas les talibans, dans l'enceinte d'un ministère des Affaires étrangères afghan en état de siège.
La première réunion du Processus s'était tenue en juin.
En préalable à l'engagement de pourparlers, M. Ghani exige des talibans qu'ils reconnaissent la constitution, qu'il se dit prêt à "amender", ainsi que son gouvernement. "Maintenant, la décision est entre vos mains. Acceptez la paix... et apportons la stabilité à ce pays", a-t-il lancé.
Cette proposition intervient au lendemain d'un appel des talibans aux Etats-Unis pour qu'ils "discutent" avec leurs représentants au Qatar, sans mention aucune des autorités afghanes, qu'ils ont toujours traitées de "marionnettes" des Américains.
Le président afghan a également posé comme condition "le respect des droits des citoyens, en particulier des femmes, conformément à la constitution" et "le respect des forces de sécurité".
De leur côté, les autorités s'engageraient à assurer la sécurité des talibans qui accepteraient leur offre, à "considérer" leurs propositions, à lever les interdictions de voyager qui pèsent sur certains de leurs responsables et à obtenir un soutien international aux pourparlers.
Mais, a insisté M. Ghani, "aucun groupe armé lié à des organisations terroristes étrangères, gouvernementales ou non, ne sera autorisé sur le sol afghan", évoquant sans les nommer les organisations Al-Qaïda, Etat islamique ou d'autres groupes régionaux, pakistanais ou ouzbèkes.
Plus tôt dans le mois, les talibans se sont dits prêts à dialoguer pour mettre un terme au conflit, tout en soulignant que cela ne signifiait pas qu'ils baissaient les armes.
Les violences se sont intensifiées en Afghanistan depuis que le président américain, Donald Trump, a dévoilé une stratégie plus offensive, en août dernier. Les forces américaines mènent davantage de raids aériens et les talibans ripostent par des attentats à la bombe, des embuscades et autres attaques.
Le dernier gros attentat remonte au 27 janvier. Un kamikaze taliban a fait exploser une ambulance chargée d'explosifs, tuant plus de 100 personnes et faisant au moins 235 blessés.
Par le passé, les talibans ont toujours refusé de reconnaître la constitution afghane, promulguée en janvier 2004. Quand ils étaient au pouvoir, ils n'en avaient aucune, de même qu'ils avaient de fait supprimé tout droit pour les femmes.
Cependant, leur déclaration à l'intention des Etats-Unis mardi montre pour la première fois en deux ans leur disposition à discuter, après une série d'attentats meurtriers visant les civils à Kaboul fin janvier.