Demi-finalistes de la Coupe d'Afrique des nations en début d'année, les Nigérians comptent sur l'attaquant du Lokomotiv Moscou pour sortir d'un groupe B qui comporte aussi la Corée du Sud et la Grèce.
Odemwingie, c'est un caractère fort. Un joueur qui ne garde pas la langue dans sa poche et qui, dit-on, est le plus écouté dans le vestiaire nigérian.
En raison de son vécu, sans doute, lui dont le parcours ne ressemble à aucun autre au sein de la sélection africaine.
Il doit effectivement sa forte personnalité à un parcours hors du commun. "J'aime le mouvement, sur et en dehors du terrain", répète-t-il souvent.
Odemwingie est né en 1981 d'une mère russe et d'un père médecin nigérian à Tachkent, la capitale de l'Ouzbékistan, alors partie intégrante de l'Union soviétique.
Il entame dès l'âge de 15 ans sa formation au CSKA Moscou avant de rejoindre le Nigeria à 18 ans, où il retrouve ses origines en signant en 2000 au Bendel Insurance.
Une vie de globe-trotter débute alors. Le jeune Peter pose ses valises en Belgique en 2002 où il signe pour la modeste formation de La Louvière après avoir échoué lors d'un test à Anderlecht, le meilleur club du pays.
Ses prestations au plat pays sont rapidement convaincantes et Odemwingie passe la frontière en 2004 pour se lier à Lille en France. En 2005/2006, le Nigérian termine deuxième meilleur buteur de la Ligue 1 avec 14 buts.
La saison suivante est décevante et en 2007, il retrouve ses premières amours russes en signant au Lokomotiv Moscou, qu'il s'apprête à quitter dans les semaines à venir.
Le Mondial Sud-Africain représente donc la vitrine idéale pour un joueur que des médias citent déjà en partance pour la France (Lyon) ou l'Angleterre (Tottenham).
Mais plutôt que de soigner ses intérêts, Odemwingie assure "d'abord penser au collectif".
Le joueur se réjouit "de travailler sous les ordres du Suédois Lars Lagerback, un coach (arrivé en février, ndlr) qui a remis de l'ordre" après l'épisode houleux du sélectionneur Amodu Shaibu très chahuté par ses joueurs et la presse locale durant la CAN-2010.
"Mais même si cette CAN a mis en évidence nos lacunes tactiques, c'était un bon test pour nous", explique l'attaquant aux 43 sélections (8 buts).