Dénonçant le véritable danger que représente à ses yeux le républicain Donald Trump, qui se pose en "sauveur auto-proclamé" du pays, le président des Etats-Unis a loué la solide expérience de son ancienne chef de la diplomatie.
Sous des applaudissements assourdissants, le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis a dit vouloir passer le relais à "Hillary" qui pourrait devenir, le 20 janvier 2017, la première femme de l'histoire à accéder à la Maison Blanche.
"Je peux dire en toute confiance que jamais un homme ou une femme n'a été aussi qualifié qu'Hillary Clinton pour la présidence des Etats-Unis d'Amérique", a lancé le 44e président des Etats-Unis, qui quittera le pouvoir dans six mois, à 55 ans.
Une immense clameur s'est élevée quand la candidate, qui fut il y a huit ans sa rivale, l'a rejoint sur scène en fin de discours. Les deux alliés se sont serrés dans les bras et ont joint leurs mains dans un geste d'unité.
L'Amérique, a martelé M. Obama, est "déjà grande, déjà forte", dans une allusion au slogan de "Donald", appelant le républicain par son seul prénom.
Ce discours de 45 minutes, suivi en direct par des dizaines de millions d'Américains, avait une saveur particulière pour Barack Obama. Il faisait écho à celui prononcé, il y a 12 ans jour pour jour, à Boston, lors d'une convention qui allait le propulser sur le devant de la scène politique américaine.
Désireux de marquer le contraste avec le discours sombre et anxiogène prononcé la semaine dernière à Cleveland par Donald Trump, il a voulu offrir une autre vision de son pays: "L'Amérique que je connais est pleine de courage, d'optimisme et d'ingéniosité"."Tous ceux qui menacent nos valeurs, qu'ils soient fascistes, communistes, jihadistes ou démagogues finiront toujours par échouer", a-t-il dit.
Reconnaissant en creux les critiques dont fait l'objet Hillary Clinton, souvent jugée trop calculatrice, trop froide, voire trop opportuniste, il a appelé tous les démocrates à se mobiliser le 8 novembre, même "s'ils ne sont pas d'accord avec elle sur tout".
Peu avant, le vice-président Joe Biden, qui avait un temps caressé l'idée de se présenter face à elle aux primaires démocrates, avait insisté sur le symbole que représenterait "pour nos filles et nos petites-filles", l'arrivée d'Hillary Clinton dans le bureau ovale.
Le sénateur Tim Kaine, candidat à la vice-présidence, a résumé les critiques en une formule ciselée: "Vous ne pouvez pas croire un seul mot qui sort de la bouche de Donald Trump. Notre pays est trop grand pour être confié à un beau parleur aux promesses creuses, un bulldozer adepte de l'auto-promotion".