"Lorsque la police est entrée sur le site, des jeunes masqués ont jeté des pierres en direction des policiers", a indiqué la police dans un communiqué. La veille, de violents affrontements avaient eu lieu sur ce site sacré ultra-sensible.
Les policiers ont également violemment dispersé des manifestants dans les ruelles de la Vieille ville autour de l'esplanade, troisième lieu saint de l'islam, ont constaté les journalistes de l'AFP. Ils ont une nouvelle fois frappé des photographes présents, parmi lesquels deux de l'AFP.
La police a dit être entrée sur l'esplanade des Mosquées pour veiller à ce que de jeunes musulmans qui y étaient massés ne s'en prennent pas à des juifs ou à des touristes autorisés à visiter le site dans la matinée.
Le site est révéré par les musulmans comme par les juifs, mais ces derniers ne sont pas autorisés à y prier. L'esplanade est chroniquement agitée par l'inquiétude des musulmans de voir le gouvernement israélien remettre en cause un statu quo ancien et autoriser les juifs à y prier. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est à nouveau défendu dimanche de vouloir remettre en question ce statu quo.
L'inquiétude des musulmans est avivée par les fêtes du nouvel an juif, qui ont commencé dimanche soir jusqu'à mardi soir, au cours desquelles davantage de juifs pourraient être tentés de se rendre sur l'esplanade des Mosquées, ou mont du Temple selon leur dénomination.
Déjà dimanche de violents heurts avaient opposé sur l'esplanade des Mosquées des musulmans aux forces de l'ordre israéliennes, qui ont expulsé pour la première fois la garde jordanienne positionnée sur le site sacré ultra-sensible, à quelques heures des célébrations du nouvel an juif.
Le président palestinien Mahmoud Abbas avait condamné une "attaque" et des "agressions de fidèles", réaffirmant que la mosquée Al-Aqsa et les lieux saints étaient une "ligne rouge" à ne pas franchir.
Depuis plusieurs jours, Palestiniens et Arabes israéliens redoutaient des affrontements à l'occasion des fêtes juives. La tension était montée après l'interdiction cette semaine par la Défense israélienne des "mourabitoune", un groupe de "sentinelles" musulman qui affirme défendre le troisième lieu saint de l'islam, également le site le plus sacré du judaïsme.
A l'occasion de la nouvelle année du calendrier juif, et comme le leur autorise le statu quo -des règles tacites héritées du conflit de 1967 -, des groupes de juifs se sont rendus sur l'esplanade.
De 07H30 à 11H00 tous les matins -à l'exception du vendredi, jour de la grande prière musulmane et du samedi, chômé chez les juifs-, les visiteurs non-musulmans sont autorisés à y entrer.