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Il s’agit du quatrième tour de table consacré au complexe de Kaesong, devenu la pierre de touche de l’apaisement des tensions sur la péninsule.
«Nous nous efforcerons de mener des entretiens sincères et substantiels de façon à résoudre nos différends», a déclaré à la presse le chef de la délégation sud-coréenne, Kim Ki-Woong, avant son départ pour la Corée du Nord.
Ces pourparlers interviennent après plusieurs mois de vives tensions sur la péninsule coréenne avec notamment des menaces de la part de la Corée du Nord, dont l’économie souffre d’un renforcement des sanctions infligées par les Nations unies après un essai nucléaire en février.
Nord et Sud veulent faire redémarrer la zone d’activité de Kaesong, cruciale tant pour l’économie nord-coréenne que pour les entreprises sud-coréennes qui ont perdu des centaines de millions de dollars depuis le départ des 53.000 ouvriers nord-coréens. Kaesong avait été mis en place dans le sillage de «la diplomatie du rayon de soleil», menée par la Corée du Sud de 1998 à 2008 pour encourager les contacts entre les deux frères ennemis.
Séoul et Pyongyang refusent l’un et l’autre d’endosser la responsabilité de la crise et le régime nord-coréen ne veut pas s’engager à ne plus fermer arbitrairement le site en cas de nouvelles tensions.
Pour réduire ce risque, la Corée du Sud souhaiterait faire venir des entreprises étrangères dans le complexe, situé à 10 km de la frontière en territoire nord-coréen.
Pyongyang lui a opposé une fin de non-recevoir.
Chang Yong-Seok, chercheur à l’Institut pour la paix et l’unification de l’université de Séoul, évoque un véritable «dialogue de sourd». «On ne peut pas vraiment parler de négociations», dit-il.
Le professeur Yang Moo-Jin, de l’université des études nord-coréennes, estime néanmoins que les deux Corées «doivent présenter des résultats avant les manoeuvres militaires américano-sud-coréennes» prévues en août.
La semaine dernière, Pyongyang a proposé des négociations séparées sur la réunion de familles séparées depuis la fin de la guerre de Corée. Mais le Nord a depuis retiré son offre, estimant qu’il fallait d’abord résoudre la question de Kaesong.
Séoul et Pyongyang s’apprêtent à célébrer le 27 juillet le 60ème anniversaire de la fin de la guerre de Corée (1950-1953). L’arrêt des hostilités a été scellé par un armistice mais n’a jamais été confirmé par un traité de paix. De ce fait, les deux Corées restent techniquement en état de guerre.