-
À Sète, Mustapha Jmahri explique l’identité maritime d’El-Jadida
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
-
La diversité culturelle du Maroc célébrée au Village de la Francophonie à Paris
-
"Le plus grand mariage du monde", un spectacle célébrant les traditions marocaines le 7 décembre prochain à Casablanca
Pour Nouri, compositeur de musique de film, "rares sont les réalisateurs marocains qui accordent une grande importance à la musique". Certains choisissent la musique après avoir terminé. C'est une aberration tout comme le fait de faire appel à un musicien de cabaret et de lui demander d’improviser pour étoffer les scènes. «Composer une musique de film n'est pas une mince affaire comme on pourrait le croire, affirme Nouri. Il s'agit d'un travail qui demande beaucoup de temps selon le genre de film et des péripéties de l’histoire». « Au Maroc, précise encore Nouri, seuls quelques réalisateurs comprennent l'importance de la musique car on ne peut concevoir un film sans musique ». Il s'agit d'une réalité, car du temps du cinéma muet, on laissait s'exprimer la musique pour aider le spectateur à comprendre l'histoire. C'est donc un aspect incontournable pour la réussite, comme en témoignent les musiques de certains films qui ont réussi à devenir des succès tels que "Il était une fois dans l'ouest", "l'Exorciste", "James Bond", "Zorba le Grec", etc. Ces films ont dû en quelque sorte leur succès à leurs musiques, ce qui explique l'importance de cet aspect.
Les films marocains où la musique a eu sa place sont malheureusement peu nombreux car les réalisateurs, ou du moins certains, n'ont pas encore compris qu'il s'agit d'un élément capital pour la réussite d'un film. Selon Nouri, seuls Nabil Ayouch, Said Naciri, Adil Fadili et quelques autres accordent de l'importance à la musique. D'ailleurs, cela a beaucoup contribué au succès de leurs films.
D’autres réalisateurs expliquent leur désistement par les contreparties jugées exagérées. _Pour Nouri, c'est un faux argument. " Pour faire la musique d'un film, il faut beaucoup de temps, un orchestre, un studio d'enregistrement, etc. Tout cela demande des frais. C'est pour cela que le prix d'une composition faite dans les règles peut atteindre 150.000 DHS, ce qui est très raisonnable, à mon avis".
Pour quelques observateurs, c'est au CCM d'imposer que la musique soit intégrée dans les dossiers de soutien, de façon à obliger les cinéastes à respecter tous les composants, y compris la musique et de permettre ainsi aux compositeurs de trouver plus de travail. En tout cas, Nouri est connu pour être l'un des pionniers dans ce domaine qui reste fertile et ouvert à l'exploration et à la créativité.