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La calligraphie et l'arabesque arabes présentent un modèle extraordinaire. Ni l'un ni l'autre ne dépeint, n'imite. Elles sont une sorte de prière avec la langue de la main "Adonis"
En effet, l'art calligraphique arabe doit son épanouissement et sa magie à la spiritualité musulmane. Par un mécanisme de transition, celle- ci en a fait une espèce d'expression artistique sacrée, une sorte de parole prophétique par voix interposée. Sa dimension métaphysique se signale à travers des motifs coraniques richement décorés et variés a l'infini.
Instrument symbolique autant qu'outil de travail, le "calame" participe à cette célébration sublimatoire, pour la glorification de la lettre arabe.
Ces enseignements ainsi brièvement évoqués, nos deux artistes bien qu’amis et collègues travaillent avec des techniques différentes.
En effet, Noureddine Daifallah entretient avec la lettre un rapport quasi épidermique. Comme chez les minimalistes, il pousse ses structures aux limites de la tension, tresse des textes où s'accrochent des motifs colorés. Le support est patiemment investi tant la surface interpelle plusieurs mises en plan. Daifallah croit fermement aux vertus et à la force suggestive des lettres confrontées à "l'angoisse de l'invisible" tout circonspect et minutieux qu'il soit, il ne dédaigne pas flirter avec l'abstraction formelle.
Noureddine Chater dans un désir d'invention constante, utilise papier et toile afin de varier les effets de matière et de couleur. Chater se concentre sur le mouvement, l'élan du signe qu'il isole parfois sur une grande feuille de papier marouflé, utilisant des techniques mixtes, gravure, peinture acrylique, colles. Chater se sert de la géométrie pour construire des paysages abstraits de carrés et rectangles juxtaposés, enfermés dans un cadre, où chaque élément entre en résonance avec celui qui le suit ou celui qui le précède.
Ces deux artistes comptent plusieurs expositions individuelles et collectives au Maroc et à l'étranger et leurs œuvres sont présentes dans les collections les plus prestigieuses privées et publiques à l'intérieur comme à l'extérieur du Maroc.
Orientalist art gallery
38, Rue Abdelaziz Boutaleb.