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Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
Socialiste des Forces Populaires a émis un communiqué dans lequel il dénonce la décision du gouvernement Abdelilah Benkirane de déchoir les Marocains résidant
à l’étranger de la
citoyenneté marocaine
en les privant de la représentation
parlementaire pour
les prochaines élections législatives.
« Nous avons appris avec stupéfaction la décision du gouvernement Abdelillah Benkirane de déchoir les Marocains résidant à l’étranger de la citoyenneté marocaine en les privant de la représentation parlementaire pour les législatives du 7 octobre 2016. Cette vision régressive et antidémocratique était prônée, jusqu’à présent, principalement par les responsables du CCME. Le gouvernement marocain a refusé et la formule des circonscriptions électorales législatives de l'étranger et la liste spécifique MRE. Le message du gouvernement est clair : les droits constitutionnels des Marocains du monde, tels qu’ils sont mentionnés dans la nouvelle Constitution de juillet 2011, adoptée par référendum auquel ont participé également les MRE, n’engagent pas les autorités gouvernementales.
L’Etat marocain continue à considérer les Marocains de l’étranger comme des citoyens au rabais, tout juste bons pour renflouer les caisses et garantir les équilibres financiers. Nous assistons à une flagrante régression en matière de droits politiques des citoyens marocains à l’étranger et à une trahison intellectuelle et citoyenne au point que la majorité gouvernementale renie ses propres propositions de loi.
Dans le contexte régional, notre pays est souvent cité comme exemple de pays réalisant des avancées démocratiques. L’intention gouvernementale va placer le Maroc comme l’un des pays d’exception pratiquant l’exclusion de ses citoyens à l’étranger de la gestion directe des affaires publiques contrairement à d’autres pays voisins présentant des exemples de représentation parlementaire réussis (Algérie, Tunisie, Egypte, France, Italie, Portugal) Le gouvernement a clairement oublié la dynamique de changement entamée en février 2011, qui a conduit à la Constitution de juillet 2011 et que nous considérons comme une étape importante dans le parachèvement du processus démocratique entamé en 1975 devant conduire à l’instauration d’une monarchie parlementaire. Cette Constitution prévoit une extension des droits dans de nombreux domaines, y compris ceux concernant les MRE (article 17 notamment).
- L’USFP-France réaffirme son attachement à la suprématie de la Constitution et son application et considère que toute pratique incompatible avec son essence démocratique, constituerait une transgression inacceptable, contraire à la volonté des Marocains qui aspirent à plus de démocratie et au respect de leurs droits les plus élémentaires.
- L’USFP-France considère que priver les Marocains résidant à l'étranger de l'exercice effectif de leur droit constitutionnel de représentativité au Parlement marocain revient à vider de son essence la notion de marocanité. Le contenu donné par le Maroc à la citoyenneté des Marocains résidant à l'étranger et des binationaux interpelle l’ensemble des marocains. Enfin, le projet de loi organique adopté par le Conseil gouvernemental le 15 avril 2016, qui se caractérise par son aspect anti-démocratique et inadmissible, nécessite un sursaut national dans l'intérêt du pays et de la communauté marocaine résidant à l'étranger, partie intégrante du peuple marocain.
L’USFP-France lance un appel pour une large mobilisation citoyenne visant la défense et la mise en œuvre des droits constitutionnels des Marocains du monde et confirme son soutien aux initiatives de la société civile ici et là-bas pour un exercice des droits à la citoyenneté effective, aujourd’hui et non reportée à une date indéfinie ».
Paris, le 19 avril 2016