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Aux avant-postes de la défense de l'environnement depuis près de 30 ans, Nicolas Hulot a été pendant quinze mois un ministre populaire en France à la tête d'un poste qui ne l'a jamais fait rêver.
Nommé pour la première fois ministre en mai 2017 après avoir refusé maintes sollicitations, il a passé des mois sous la loupe de journalistes à l'affût du moindre signe de ras-le-bol et de défenseurs de l'environnement attendant de lui qu'il soit plus qu'une "caution verte" pour le gouvernement.
Celui que le président Emmanuel Macron a décrit comme "un inquiet" qui n'est "jamais satisfait" a sans cesse rejeté les rumeurs de démission et les accusations de renoncement, sur la sortie du nucléaire ou sur l'exploitation des hydrocarbures.
Mardi, il a annoncé sa démission surprise en ajoutant qu'il n'en avait pas prévenu le président ni le Premier ministre: sinon "ils m'en auraient encore une fois dissuadé".
L'ex-présentateur de l'émission à succès "Ushuaiä" s'était pourtant précédemment amusé des commentaires récurrents sur ses premiers mois de ministre de la Transition écologique, assurant en janvier qu'avaler des couleuvres n'était pas dans ses "talents". Il reconnaissait malgré tout des "déconvenues, de l'impatience et même parfois des éruptions de colère" quand les choses n'avançaient pas assez vite. "Je n'y crois plus", a-t-il finalement résumé mardi, assurant ne pas regretter "une seconde" d'avoir accepté le poste mais faire ainsi "un acte de sincérité".
Malgré les déceptions, certains défenseurs de l'environnement continuaient à voir en lui le meilleur avocat de la cause qu'il défendait depuis des décennies notamment en ayant eu l'oreille des présidents Chirac, Sarkozy et Hollande.
L'ancien militant de 63 ans, qui s'était donné "un an" pour juger de son utilité au gouvernement, restait parmi les personnalités politiques préférées des Français, selon des sondages.
En 2017, après une campagne présidentielle, où il n'avait soutenu aucun candidat et avait finalement voté pour le socialiste Benoît Hamon, il avait accepté de se mettre au service d'Emmanuel Macron, une belle prise pour le nouveau président.
Un an plus tôt, il avait renoncé à la course présidentielle, alors qu'il était crédité de 10% des voix dans les sondages.
L'écologiste au caractère secret confiait "ne pas être fait pour la politique telle qu'elle se pratique aujourd'hui", "un monde où les violences et les tensions sont énormes". "Mon plus grand trésor, c'est mon indépendance", disait-il avant de dire oui à Emmanuel Macron.
En janvier 2016, sollicité par François Hollande pour entrer au gouvernement, il avait décliné, faute d'assurances suffisantes sur l'abandon du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (ouest), la renégociation du traité de libre-échange UE-Canada (Ceta) et une réforme de la fiscalité.
Dans la perspective de la COP21, il avait été pendant trois ans son "envoyé spécial pour la planète", avec un bureau à l'Elysée.
En 2007, il hésite - déjà - à se présenter à la présidentielle avant d'imposer son "Pacte écologique" aux candidats. Nicolas Sarkozy le signe et, aussitôt élu, lance le Grenelle de l'Environnement, concertation qui débouche sur deux lois importantes.
Mais l'abandon du projet de taxe carbone refroidit les relations entre Hulot et Sarkozy, avant même la déclaration de ce dernier sur l'écologie qui "commence à bien faire".
En 2009, l'échec commercial de son film "Le syndrome du Titanic", critiqué pour son catastrophisme, le plonge dans le doute.
En 2011, il franchit le pas en se présentant sans succès à la primaire des Verts.
Comme à chaque déconvenue, le natif de Lille (nord), élevé à Paris, se replie dans sa maison en Bretagne, où il vit avec sa femme et ses enfants. La lecture et le kite-surf aident le "commandant couche-tôt" à se ressourcer.
Nommé pour la première fois ministre en mai 2017 après avoir refusé maintes sollicitations, il a passé des mois sous la loupe de journalistes à l'affût du moindre signe de ras-le-bol et de défenseurs de l'environnement attendant de lui qu'il soit plus qu'une "caution verte" pour le gouvernement.
Celui que le président Emmanuel Macron a décrit comme "un inquiet" qui n'est "jamais satisfait" a sans cesse rejeté les rumeurs de démission et les accusations de renoncement, sur la sortie du nucléaire ou sur l'exploitation des hydrocarbures.
Mardi, il a annoncé sa démission surprise en ajoutant qu'il n'en avait pas prévenu le président ni le Premier ministre: sinon "ils m'en auraient encore une fois dissuadé".
L'ex-présentateur de l'émission à succès "Ushuaiä" s'était pourtant précédemment amusé des commentaires récurrents sur ses premiers mois de ministre de la Transition écologique, assurant en janvier qu'avaler des couleuvres n'était pas dans ses "talents". Il reconnaissait malgré tout des "déconvenues, de l'impatience et même parfois des éruptions de colère" quand les choses n'avançaient pas assez vite. "Je n'y crois plus", a-t-il finalement résumé mardi, assurant ne pas regretter "une seconde" d'avoir accepté le poste mais faire ainsi "un acte de sincérité".
Malgré les déceptions, certains défenseurs de l'environnement continuaient à voir en lui le meilleur avocat de la cause qu'il défendait depuis des décennies notamment en ayant eu l'oreille des présidents Chirac, Sarkozy et Hollande.
L'ancien militant de 63 ans, qui s'était donné "un an" pour juger de son utilité au gouvernement, restait parmi les personnalités politiques préférées des Français, selon des sondages.
En 2017, après une campagne présidentielle, où il n'avait soutenu aucun candidat et avait finalement voté pour le socialiste Benoît Hamon, il avait accepté de se mettre au service d'Emmanuel Macron, une belle prise pour le nouveau président.
Un an plus tôt, il avait renoncé à la course présidentielle, alors qu'il était crédité de 10% des voix dans les sondages.
L'écologiste au caractère secret confiait "ne pas être fait pour la politique telle qu'elle se pratique aujourd'hui", "un monde où les violences et les tensions sont énormes". "Mon plus grand trésor, c'est mon indépendance", disait-il avant de dire oui à Emmanuel Macron.
En janvier 2016, sollicité par François Hollande pour entrer au gouvernement, il avait décliné, faute d'assurances suffisantes sur l'abandon du projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (ouest), la renégociation du traité de libre-échange UE-Canada (Ceta) et une réforme de la fiscalité.
Dans la perspective de la COP21, il avait été pendant trois ans son "envoyé spécial pour la planète", avec un bureau à l'Elysée.
En 2007, il hésite - déjà - à se présenter à la présidentielle avant d'imposer son "Pacte écologique" aux candidats. Nicolas Sarkozy le signe et, aussitôt élu, lance le Grenelle de l'Environnement, concertation qui débouche sur deux lois importantes.
Mais l'abandon du projet de taxe carbone refroidit les relations entre Hulot et Sarkozy, avant même la déclaration de ce dernier sur l'écologie qui "commence à bien faire".
En 2009, l'échec commercial de son film "Le syndrome du Titanic", critiqué pour son catastrophisme, le plonge dans le doute.
En 2011, il franchit le pas en se présentant sans succès à la primaire des Verts.
Comme à chaque déconvenue, le natif de Lille (nord), élevé à Paris, se replie dans sa maison en Bretagne, où il vit avec sa femme et ses enfants. La lecture et le kite-surf aident le "commandant couche-tôt" à se ressourcer.