Un responsable de l'ONU a averti le Conseil de sécurité que la crise aux Maldives, où le président a décrété l'état d'urgence, pouvait encore s'aggraver, selon des sources aux Nations unies.
"La situation aux Maldives est tendue et pourrait encore se détériorer", a déclaré lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité le vice-secrétaire général adjoint aux Affaires politiques, Miroslav Jenca, selon ces sources.
Depuis le début de la crise, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a émis deux communiqués appelant les autorités du pays à se conformer à l'Etat de droit.
Aucune déclaration officielle n'a été publiée à l'issue des premières consultations du Conseil de sécurité sur la crise dans le pays. "Il s'agit d'un problème de politique intérieure", a expliqué un diplomate sous couvert d'anonymat à l'issue de la réunion pour expliquer l'absence d'une déclaration.
FAO
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a appelé, jeudi, à la mobilisation de 1,06 milliard de dollars en vue de sauver des vies et lutter contre la faim aiguë dans 26 pays.
Avec l'aide des bailleurs de fonds, la FAO espère venir en aide à plus de 30 millions de personnes qui dépendent de l'agriculture, par le biais de différentes interventions visant à restaurer la production alimentaire locale et à améliorer la nutrition.
Selon l'agence onusienne, il s'agit notamment de fournir des semences et du matériel pour les activités agricoles et de protéger le bétail grâce à des soins vétérinaires, d'organiser des formations pour améliorer la production et la gestion des terres et de l'eau. Il sera aussi question d'assister les familles dans le besoin de façon à ce qu'elles puissent acheter de la nourriture.
L'organisme onusien basé à Rome explique en grande partie la forte hausse des besoins humanitaires par "la persistance, l'intensification et l'ampleur des violences et conflits, dont les répercussions sont souvent amplifiées et s'aggravent en cas de choc climatique".