Un lycéen a été tué dimanche au Soudan lors de manifestations contre la hausse du prix du pain qui ont entraîné l'arrestation de l'un des chefs de file de l'opposition et la saisie de plusieurs journaux.
Le mouvement a débuté samedi à Sennar, dans le sud-est du pays, après le doublement du prix du pain qui a suivi l'annonce, le mois dernier, de l'abandon de subventions publiques dans le cadre de mesures d'austérités recommandées par le Fonds monétaire international (FMI).
Les manifestations se sont tendues dimanche à la capitale et à trois villes du Sud-Ouest, dont Geneina, où le lycéen a été tué, selon les autorités locales. A Al Damazine, dans le Sud-Est, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser 400 personnes, selon un habitant joint par Reuters.
Des membres du Parti du Congrès soudanais, l'une des principales composantes de l'opposition, ont par ailleurs annoncé l'arrestation de leur président Omar Al Dageir et six quotidiens ont été retirés de la vente.
Libye
Près de 300 migrants ont été secourus dimanche au large de la Libye alors qu'ils étaient à bord de deux embarcations en détresse, dans l'une desquelles deux femmes ont été retrouvées mortes, a indiqué la marine libyenne.
Les deux opérations de sauvetage ont eu lieu au large de Garabulli (50 km à l'est de Tripoli) et ont permis de ramener 290 migrants dans la capitale, a précisé à l'AFP un officier de la marine, Meftah al-Zlitni.
M. Zlitni n'était pas en mesure de préciser les causes du décès des deux femmes, qui avaient quitté les côtes libyennes samedi soir à bord d'un canot avec 140 autres migrants de différentes nationalités africaines.
"Nous étions (à l'arrêt) depuis six heures du matin" quand la marine libyenne est arrivée dans l'après-midi, a indiqué Baba Koni, un Malien, selon lequel le moteur de l'embarcation a pris l'eau et s'est éteint.
Au moins 25 personnes sont mortes samedi au large de la Libye dans le naufrage d'une embarcation transportant jusqu'à 150 migrants, selon deux ONG de secours.