Ouverte il y a près d'un an, la crise anglophone au Cameroun a connu son épisode le plus sanglant dimanche avec au moins 17 morts en marge d'une proclamation symbolique d'"indépendance" vis-à-vis des francophones, selon un bilan établi lundi par Amnesty International et des sources officielles.
A ce bilan vient s'ajouter deux autres morts comptés au cours du week-end dans les deux régions anglophones.
"Amnesty International peut confirmer qu'au moins 17 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations d'hier (dimanche) dans plusieurs villes des régions anglophones du Cameroun", a annoncé Amnesty lundi.
Le gouverneur du Nord-Ouest, une des deux provinces anglophones, a fait état à la radio d'Etat de 11 morts dans sa seule région, dont 5 au cours d'une tentative d'évasion dans une prison.
Turquie
Au moins 35 employés municipaux actuels ou passés à Istanbul ont été arrêtés mardi pour des liens supposés avec le putsch manqué de juillet 2016 et 77 autres sont recherchés, a rapporté l'agence progouvernementale Anadolu.
Au total des mandats d'arrêt ont été émis à l'encontre de 112 employés municipaux passés ou actuels, dont 35 au moins ont été arrêtés. Ils sont poursuivis pour des liens présumés avec la mouvance de Fethullah Gülen, un prédicateur accusé par Ankara d'avoir fomenté la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016.
Ils sont notamment soupçonnés d'avoir utilisé l'application de messagerie cryptée ByLock, qu'Ankara considère comme l'outil de communication privilégié des putschistes, explique Anadolu.
Ces arrestations surviennent moins de deux semaines après la démission du maire d'Istanbul Kadir Topbas, après 13 années de mandat sous les couleurs du parti au pouvoir, l'AKP.