Quatre hommes accusés d'être responsables de la mort de 71 réfugiés en 2015 sont jugés depuis hier par une juridiction de Kecskemet, dans le centre de la Hongrie.
Les quatre hommes, un Afghan et trois Bulgares, sont accusés d'avoir laissé 71 réfugiés s'asphyxier à l'arrière d'un poids-lourd. Les corps des réfugiés, 59 hommes, huit femmes et quatre enfants, ont été retrouvés entassés dans le véhicule abandonné en bordure d'une autoroute autrichienne.
"Les 71 victimes sont mortes en raison de leur confinement, de leur incapacité à se mouvoir, du manque d'oxygène et de la chaleur (...), elles sont décédées peu de temps après le début de leur trajet. Avant leur mort, elles ont frappé à de multiples reprises sur les parois du camion et ont crié", a rappelé la justice dans un communiqué publié sur le site Internet de la juridiction.
Cet incident est le plus grave répertorié sur la "route des Balkans" empruntée à l'époque par des centaines de milliers d'exilés fuyant les guerres ou la famine au Moyen-Orient, en Afrique et dans le sud de l'Asie.
Philippines
Des islamistes ont occupé une école primaire et pris des otages mercredi dans le sud des Philippines, non loin d'une ville où de violents combats opposent depuis un mois les forces de l'archipel à des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique, selon les autorités.
Initialement, une centaine d'hommes armés avaient attaqué à l'aube un poste militaire de Pigkawayan, localité agricole à 160 km de Marawi, ville de l'île de Mindanao en proie depuis un mois à un soulèvement de jihadistes se réclamant de l'EI.
Selon l'armée, la majorité des assaillants se sont repliés mais une trentaine d'entre eux ont ensuite pris le contrôle de l'école, se servant de civils comme boucliers humains.
"Ils sont dans l'école et détiennent des civils. Ils s'en servent comme boucliers humains", a déclaré par téléphone à l'AFP le capitaine Arvin Ancinas, porte-parole de la division militaire chargée du secteur.