La prison centrale de Makala à Kinshasa a été attaquée tôt mercredi matin par des miliciens d'un groupe sécessionniste politico-religieux, qui sont parvenus à faire évader leur chef et une cinquantaine de personnes, selon le gouvernement congolais.
"Les adeptes de Bundu Dia Kongo ont attaqué dès l'aube la prison de Makala, faisant évader une cinquantaine de prisonniers dont leur gourou, Ne Muanda Nsemi. La police poursuit les assaillants", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.
Député, Ne Muanda Nsemi est le chef d'un mouvement politico-religieux prônant une scission du Kongo-Central (province de l'Ouest de la RDC) et accusé d'avoir mené une série d'attaques meurtrières contre des symboles de l'État depuis la fin de l'année 2016.
Il a été arrêté début mars après deux semaines de siège de sa résidence à Kinshasa.
L'accès au pénitencier était interdit par un imposant cordon de dizaines de policiers et militaires.
Etat d’urgence
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a une nouvelle fois prolongé l'état d'urgence économique en vigueur depuis janvier 2016, selon le décret publié mardi, alors que la vague de protestations qui dure depuis six semaines a fait 42 morts.
Cette mesure, renouvelée pour la septième fois, pour une durée de 60 jours, permet au chef d'Etat socialiste de restreindre les "garanties" constitutionnelles et de prendre des mesures spéciales d'"ordre social, économique, politique et juridique".
M. Maduro peut ainsi "concevoir et mettre en œuvre des plans spéciaux de sécurité nationale pour faire face aux actions déstabilisatrices qui portent atteinte à la paix de la Nation, à la sécurité personnelle et à la protection des installations et biens publics et privés", selon le texte.
Nicolas Maduro est confronté depuis le 1er avril à une vague de manifestations hostiles quasi quotidiennes, qui ont fait 42 morts, dans un pays en proie à une profonde crise économique.