Le Hamas islamiste palestinien a annoncé lundi soir, pour la première fois de son histoire, avoir modifié son programme politique, disant accepter un Etat palestinien limité aux frontières de 1967 et insistant sur le caractère politique et non religieux du conflit avec Israël.
Le Hamas est considéré comme "terroriste" par les Etats-unis, l'Union européenne et Israël et nombre de ses dirigeants sont visés par des sanctions. En amendant pour la première fois en près de 30 ans ses textes fondateurs, dénoncés par beaucoup --Israël en tête-- comme "antisémites", il tente de revenir dans le jeu des négociations internationales, estiment les experts.
Cette annonce intervient avant la rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue palestinien Mahmoud Abbas, à couteaux tirés avec le Hamas. A ce sujet, M. Mechaal a dit à l'AFP espérer que la nouvelle administration américaine "agisse plus sérieusement pour la cause palestinienne et change les conceptions erronnées au sujet du peuple palestinien".
Danemark
Le Danemark a publié mardi une liste noire de six étrangers accusés de prêcher la haine, cinq prédicateurs musulmans et un pasteur évangéliste islamophobe, qui sont interdits de territoire pour deux ans reconductibles. Sur cette liste figurent deux Saoudiens, deux Américains dont le pasteur Terry Jones qui s'était signalé en brûlant des exemplaires du Coran en 2011, un Canadien et un Syrien.
Cette liste doit envoyer "un signal clair selon lequel les prédicateurs religieux itinérants enragés qui cherchent à saper notre démocratie et nos valeurs fondamentales de liberté et de droits de l'Homme ne sont pas les bienvenus au Danemark", a indiqué le ministère de l'Immigration et de l'Intégration dans un communiqué.
Le gouvernement de centre-droit a entrepris une chasse systématique aux opinions radicales, ayant annoncé la création de cette liste noire après la diffusion en mars 2016 d'un documentaire en caméra cachée sur les prêches radicaux dans les mosquées danoises.