Les enfants représentent un tiers des victimes civiles du conflit afghan sur les trois premiers mois de 2017, et payent, avec les femmes, un tribut de plus en plus lourd aux combats, rapporte jeudi l'ONU à Kaboul.
De janvier à mars, 210 enfants ont été tués (+17%) et 525 blessés, sur un total de 2.181 victimes civiles recensées (715 morts et 1.466 blessés). Ce bilan est en légère baisse (-4%) comparé à la même période en 2016.
Parmi les femmes, 88 décès ont été enregistrés, principalement dus aux bombardements aériens, un nombre qui bondit de 54% par rapport à l'an passé.
L'ONU attribue 62% des victimes du conflit aux éléments insurgés, principalement les talibans qui s'apprêtent à lancer leur offensive de printemps, sans avoir vraiment marqué de pause hivernale dans les régions les plus tourmentées.
Les explosifs, mines et surtout munitions abandonnées par les combattants, restent la deuxième cause de morts et de blessés (19% du total) avec les attentats (17%).
La Réunion
Deux policiers ont été légèrement blessés jeudi matin à La Réunion par un homme "soupçonné de radicalisation" islamiste, qui leur a tiré dessus lors de son interpellation, a annoncé la préfecture de cette île française de l'océan indien.
"L'homme a refusé de se rendre et a tiré au fusil sur les forces de l'ordre", a précisé la préfecture, ajoutant que les policiers avaient "riposté" et "maîtrisé l'assaillant", un homme d'une vingtaine d'années qui "se serait converti assez récemment à l'islam".
La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie.
"C'est quelqu'un de très discret, qui ne fréquentait pas grand monde et qui n'a jamais fait d'histoire", a témoigné une voisine de l'assaillant. "On a bien vu qu'il s'était laissé pousser la barbe depuis quelque temps, mais on n'y a pas prêté attention plus que ça", a aussi confié un jeune homme.
Une filière jihadiste, la première dans un territoire français d'outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. La filière était dirigée par un prédicateur salafiste présumé de 21 ans surnommé "l'Égyptien". Il a été interpellé en juin 2015 et transféré à Paris, où il a été mis en examen et incarcéré.