L'ONU a confirmé, mardi, que les deux corps retrouvés lundi près de la ville congolaise de Kananga (centre) sont bien ceux des deux membres du groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (RDC), disparus le 12 mars.
"Je suis profondément attristé de confirmer que les corps retrouvés le 27 mars (…) sont ceux de Michael Sharp (Etats-Unis) et de Zaida Catalan (Suède), membres du groupe d’experts sur la République démocratique du Congo, disparus depuis le 12 mars", a indiqué le Secrétaire général de l’ONU dans un communiqué.
Les deux experts, ainsi que leur interprète congolais Betu Tshintela, et trois autres personnes ont disparu depuis le 12 mars alors qu’ils enquêtaient sur les violences et les violations des droits de l’Homme par des milices armées.
“Michael et Zaida ont perdu leurs vies alors qu’ils tentaient de comprendre les causes du conflit et de l'insécurité en RDC, afin d'aider à ramener la paix à ce pays”, a indiqué le Secrétaire général, Antonio Guterres.
Le chef de l’ONU a exprimé le souhait de voir les circonstances du décès des deux experts élucidées le plus tôt possible.
Côte d’Ivoire
La Cour d'assises d'Abidjan a acquitté mardi l'ex-première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, de crime contre l'humanité lors de la crise post-électorale, un coup de théâtre alors que le procureur avait requis l'emprisonnement à vie.
"Le jury à la majorité déclare Simone Gbagbo non coupable des crimes qui lui sont reprochés, prononce son acquittement et ordonne qu'elle soit remise immédiatement en liberté si elle n'est pas retenue pour d'autres causes", a déclaré le juge Kouadjo Boiqui, président de la Cour d'assises.
Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti créé par l'ex-président Laurent Gbagbo, s'est félicité de cette décision, l'interprétant comme "une volonté d'aller à la réconciliation".
"Nous souhaitons et attendons que les autres prisonniers politiques soient remis en liberté" a déclaré, à l'AFP, son chef Pascal Affi N'Guessan, dirigeant du FPI.
Simone Gbagbo purge déjà une peine de 20 ans de prison, prononcée en 2015 pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".