Au moins 24 personnes dont des "généraux haut placés" ont été interpellés dans l'enquête sur l'attaque de l'hôpital militaire à Kaboul le 8 mars, a annoncé mercredi le ministère de la Défense qui a reconnu des "négligences".
En revanche, le général Helalulin Helal qui dirige l'enquête a nié, lors d'une conférence de presse, l'implication de personnels à l'intérieur de l'hôpital, affirmant "ne pas avoir de preuves" malgré les récits circonstanciés des rescapés qui ont cité au moins "deux internes en médecine" arrivés dans l'établissement quatre mois auparavant. Pour l'officier, il s'agit de "rumeurs" propagées par la presse - dont l'AFP qui a recueilli les témoignages de médecins et personnels hospitaliers au lendemain de l'attaque.
"24 personnes ont été arrêtées, dont des généraux haut placés" ainsi que du personnel de l'hôpital, a indiqué le général Helal.
Il a avancé un bilan de "50 tués et 31 blessés", largement sous-estimé selon de nombreux témoins et sources sécuritaires pour lesquels le nombre de morts dépasse largement la centaine, le double peut-être.
Allemagne
La justice allemande a condamné mercredi à des peines de trois à cinq ans de prison trois hommes et une femme néonazis pour avoir voulu commettre en 2015 une attaque contre un foyer de demandeurs d'asile.
Après onze mois d'audience, le tribunal de Munich (sud) a qualifié "d'organisation terroriste" le quatuor, qui s'était formé sur Internet et baptisé "Oldschool Society", avant d'être arrêté en mai 2015.
Le "président" Andreas H., 58 ans, et son second Marcus W., 41 ans, se sont vu infliger quatre ans et demi et cinq ans de prison. Le "porte-parole" Olaf G., 31 ans, a écopé de trois ans de prison et la seule femme, Denise G., 24 ans, de trois ans et dix mois de détention. Le parquet fédéral, seul compétent pour les affaires de terrorisme, avait réclamé quatre ans et demi à sept ans de prison, qualifiant les projets des accusés de "très concrets" et susceptibles de "tuer". La défense avait de son côté plaidé l'acquittement.