Des membres de la cellule jihadiste à l'origine des attentats de Paris et de Bruxelles avaient envisagé d'enlever des personnalités pour obtenir la libération de personnes incarcérées en Belgique, dont l'auteur de l'attaque contre le Musée juif de Bruxelles, ont rapporté mercredi plusieurs médias belges.
Les enquêteurs ont tiré cette conclusion de l'enregistrement d'une conversation retrouvé sur un ordinateur portable abandonné dans une poubelle à Schaerbeek (Bruxelles), à proximité de la planque d'où étaient partis les auteurs de l'attentat du 22 mars à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, ont indiqué les chaînes publiques francophone RTBF et flamande VRT.
Il s'agit d'une conversation entre, d'une part, Ibrahim El Bakraoui et Najim Laachraoui, qui se feront exploser dans le hall des enregistrements de l'aéroport, et Khalid El Bakraoui, le kamikaze de la station de métro Maelbeek, et, d'autre part, un responsable du groupe Etat islamique (EI) se trouvant en Syrie.
Autriche
Les forces de l'ordre autrichiennes ont mené jeudi matin un vaste coup de filet dans des milieux jihadistes en Autriche et plusieurs personnes ont été interpellées, a indiqué un porte-parole de la police, confirmant des informations de presse.
"Les opérations sont toujours en cours à Graz (sud-est) et à Vienne, un certain nombre de personnes ont été interpellées", a indiqué à l'AFP Fritz Grundnig, porte-parole de la police de la province de Styrie (sud-est).
Selon le site internet du quotidien Kurier, pas moins de 800 policiers ont été mobilisés pour cette opération programmée de longue date. Celle-ci vise notamment, selon le journal, des personnes originaires de l’ex-Yougoslavie soupçonnées de vouloir mettre sur pied un réseau jihadiste.
Selon le tabloïd Kronen Zeitung, les personnes interpellées jeudi cherchaient à reconstituer les réseaux d'Omerovic, un prédicateur viennois plus connu sous le nom d'"Ebu Tejma".