Le Canada a extradé vers Kigali un officier de l'ancienne armée rwandaise soupçonné de participation au génocide des Tutsi de 1994, a-t-on appris vendredi auprès du parquet général du Rwanda.
"Jean-Claude Seyoboka est arrivé la nuit dernière entre minuit et une heure du matin", a déclaré à l'AFP Jean-Bosco Mutangana, qui dirige l'unité "Crimes internationaux" du parquet rwandais.
M. Seyoboka avait le grade de sous-lieutenant en 1994. Il sera jugé pour "génocide, extermination et meurtres constitutifs de crimes contre l'humanité", selon un communiqué du parquet.
Âgé de 50 ans, il est notamment accusé d'avoir participé à l'"extermination" de plus de 72 Tutsi réfugiés dans le bâtiment du Centre d'études des langues africaines à Kigali, ainsi que d'avoir pris part à des réunions à Nyarugenge, un district de la capitale, au cours desquelles des massacres auraient été planifiés.
Arrestations
La police turque a arrêté vendredi 73 universitaires soupçonnés d'appartenir aux réseaux gulenistes accusés par Ankara d'avoir fomenté la tentative de coup d'Etat manquée du mois de juillet, rapporte l'agence de presse officielle Anatolie.
Au total, les procureurs qui enquêtent sur la tentative de putsch ont émis 103 mandats d'arrêt contre des enseignants de l'université technique Yildiz d'Istanbul accusés d'appartenir à un "groupe terroriste armé", le qualificatif utilisé par les autorités pour le mouvement du prédicateur en exil Fethullah Gülen, précise l'agence.
Des raids simultanés de la police criminelle ont été menés à l'aube aux domiciles et dans les bureaux des suspects, qui ont été transportés à l'hôpital pour des examens de santé puis au quartier-général de la police à Istanbul, poursuit Anatolie.
Certains ont été arrêtés pour avoir utilisé l'application de messagerie ByLock, dont les autorités turques disent qu'elle a servi aux partisans de Fethullah Gülen à préparer la tentative de coup d'Etat.