L'ex-dictateur philippin Ferdinand Marcos peut être enterré au cimetière réservé aux héros de la Nation, a estimé mardi la Cour suprême philippine dans une décision très controversée en raison des crimes imputés à l'ancien homme fort de Manille.
La plus haute juridiction du pays a avec une écrasante majorité approuvé la décision du président philippin Rodrigo Duterte de permettre le transfert de la dépouille de M. Marcos (1917-1989) au "Cimetière des Héros" de Manille, a annoncé le porte-parole de la Cour Theodore Te.
"Aucune loi n'interdit cet enterrement", a déclaré M. Te en lisant un résumé de la décision, déclenchant la liesse de centaines de partisans de Marcos rassemblés à l'extérieur du tribunal.
Elu président en 1965, puis réélu en 1969, Marcos a décrété la loi martiale en 1972, gouvernant d'une main de fer l'archipel jusqu'à la révolution de 1986 qui l'a contraint à fuir aux Etats-Unis avec sa famille.
Espagne
Mikel Irastorza, un des principaux chefs présumés de l'organisation séparatiste basque espagnole ETA, interpellé samedi au Pays Basque français, a été transféré lundi à Paris pour être entendu par un juge antiterroriste, a-t-on appris de sources judiciaires proches du dossier.
Arrêté en même temps que lui, le couple franco-espagnol qui l'hébergeait dans le bourg d'Ascain (sud-ouest), a également été convoqué devant le juge. Xabi Arin Baztarica, 59 ans, est un ancien réfugié basque espagnol établi depuis longtemps du côté français de la frontière, où il vit avec sa compagne Denise.
Le parquet antiterroriste à Paris a demandé lundi matin la prolongation des gardes à vue des trois suspects pour 48 heures et leurs auditions se poursuivaient dans la soirée, selon des sources judiciaires proches du dossier.
Pour le ministère espagnol de l'Intérieur, Mikel Irastorza, 41 ans, originaire de Saint-Sébastien, est "le plus haut dirigeant actuel du groupe terroriste ETA qui échappait à la justice".