La police turque a arrêté le rédacteur en chef et plusieurs journalistes de Cumhuriyet, le principal quotidien d'opposition, devenu la bête noire du président Recep Tayyip Erdogan à la suite de plusieurs révélations embarrassantes pour son pouvoir.
Ces arrestations sont la dernière mesure en date prise dans le cadre des vastes purges déclenchées en Turquie après la tentative de putsch en juillet contre le président Erdogan et qui ont touché de plein fouet la presse, avec la détention de dizaines de journalistes et la fermeture d'une centaine de médias.
Le journal a annoncé qu'une douzaine de ses dirigeants et journalistes, dont le rédacteur en chef Murat Sabuncu, avaient été interpellés et placés en garde à vue à la mi-journée. Au total, 14 mandats d'arrêt ont été délivrés, selon le journal.
Procès
Le procès du député néerlandais anti-islam Geert Wilders pour incitation à la haine s'est ouvert lundi en son absence, en plein débat politique à l'approche des élections législatives.
Son avocat Geert-Jan Knoops a lu une déclaration de Geert Wilders expliquant pourquoi il a choisi de ne pas comparaître devant le tribunal.
"C'est un procès politique et j'ai décidé de ne pas être présent. C'est mon droit en tant que politicien de m'exprimer s'il y a un problème aux Pays-Bas", a déclaré l'élu d'extrême droite dans le communiqué lu par M. Knoops.
Le tribunal à trois juges de Schiphol, près d'Amsterdam, est chargé de juger le député de 53 ans accusé de discrimination et d'incitation à la haine pour avoir promis "moins de Marocains" dans son pays.
L'affaire, qui devrait se tenir jusqu'au 25 novembre, porte sur des propos tenus lors d'une soirée après les élections municipales de mars 2014 à La Haye. L'homme à la chevelure peroxydée avait alors demandé à ses militants s'ils voulaient "plus ou moins de Marocains dans (leur) ville et aux Pays-Bas".