La police financière italienne (GDF) a annoncé jeudi la saisie de 385 kg de cocaïne pure, d'une valeur d'environ 77 millions d'euros sur le marché noir, ainsi que l'arrestation de neuf membres de l'équipage d'un navire porte-conteneurs.
La drogue se trouvait sur ce navire provenant du Brésil et qui se dirigeait vers le port de Gioia Tauro, en Calabre, dans le sud de l'Italie, selon un communiqué de la GDF.
Elle était emballée dans 17 gros sacs imperméables reliés entre eux par des bouées que ces membres de l'équipage, tous originaires de Kiribati, un petit Etat d'Océanie, avaient jeté par-dessus bord à une vingtaine de kilomètres du port de manière à ce qu'elle puisse être facilement récupérée par la suite.
Le port de Gioia Tauro est souvent utilisé par la mafia calabraise, la Ndrangheta, pour importer la drogue en provenance d'Amérique Latine.
Procès
Le tribunal qui juge en appel dans la banlieue parisienne Pascal Simbikangwa, premier Rwandais condamné en France pour le génocide de 1994, a rejeté mercredi la demande de la défense d'annuler le procès pour "inégalité des armes" avec l'accusation.
La défense de Simbikangwa avait argué mardi, jour de l'ouverture de ce procès prévu pour durer 32 jours devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, qu'elle avait des moyens "dérisoires" comparés à ceux de l'accusation, le parquet du Paris, qui dispose d'un pôle spécialisé pour lutter contre les crimes contre l'humanité.
La cour a notamment considéré que ce n'était pas à elle de "se prononcer sur les composantes d'un procès équitable" et le procès s'est poursuivi, avec les questions sur la biographie de l'accusé, détenu depuis 2009 au centre pénitentiaire de Fresnes, près de Paris
Poursuivi pour "complicité de génocide" et "complicité de crimes contre l'humanité", Simbikangwa avait été condamné en première instance à 25 ans de réclusion criminelle.