Le président du Parlement européen Martin Schulz a annoncé mercredi qu'il avait saisi la justice française d'une altercation entre membres du parti europhobe Ukip dans l'enceinte du Parlement à Strasbourg, à l'issue de laquelle l'eurodéputé britannique Steven Woolfe avait été hospitalisé.
"Compte tenu de la gravité des faits - il s'agit de coups et blessures - et des conséquences pénales, il faudra continuer à éclaircir les faits (survenus le 6 octobre, ndlr) et à enquêter", a expliqué M. Schulz dans l'hémicycle strasbourgeois. "J'ai donc décidé de suivre la recommandation du comité consultatif (sur la conduite des membres du Parlement européen, un organe interne, NDLR) et de saisir les autorités françaises pour que les faits soient confiés au parquet", a-t-il poursuivi. M. Schulz a souligné que cette affaire était "présentée de façon très différente" par les deux députés concernés par l'altercation et que "manifestement, il n'y a pas de témoin direct des faits".
Destitution
Le Parlement vénézuélien, contrôlé par l'opposition de centre droit, a voté mardi l'ouverture d'un procès en destitution contre le président socialiste Nicolas Maduro, accusé de "coup d'Etat", précipitant davantage ce pays pétrolier dans la crise.
Les députés ont adopté "l'ouverture d'une procédure contre Nicolas Maduro" afin d'examiner sa "responsabilité pénale, politique et les manquements au devoir de sa charge", selon la résolution.
En outre, le Parlement, que Nicolas Maduro ne reconnaît plus et que le Tribunal suprême de justice (TSJ) a déclaré en infraction, a convoqué le chef de l'Etat mardi prochain pour qu'il "se soumette au vote du peuple".
Le TSJ, qui accuse le Parlement d'être en infraction pour avoir réintégré dans ses rangs trois députés d'opposition dont l'élection avait été suspendue après des recours pour fraude, a également autorisé le président à contourner le Parlement pour valider le budget 2017 par décret.