Le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders sera jugé pour discrimination et incitation à la haine après avoir déclaré voici deux ans vouloir "moins de Marocains" aux Pays-Bas, a confirmé vendredi la justice néerlandaise. "Le tribunal rejette toutes les objections de la défense", a déclaré le juge Hendrik Steenhuis.
Le mois dernier, lors d'une audience dans un tribunal hautement sécurisé, la défense avait demandé l'abandon des poursuites contre l'homme politique controversé, dénonçant un "procès politique".
Mais le magistrat a souligné dans son jugement que les poursuites à l'encontre de Geert Wilders, absent vendredi, "n'affecteront pas ses libertés politiques ou celles de son Parti pour la Liberté" (PVV).
Les propos visés avaient été tenus lors d'une soirée après les élections municipales de mars 2014 à La Haye. Le député à la chevelure peroxydée avait alors demandé à ses militants s'ils voulaient "plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas".
Turquie
Un tribunal turc a émis des mandats d'arrêt contre 189 juges et procureurs, dans l'enquête sur le putsch avorté du 15 juillet, a rapporté vendredi l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Les 189 magistrats sont accusés d'avoir fait usage de la messagerie cryptée Bylock, qui était, selon les autorités turques, l'outil de communication des putschistes.
Certains de ces magistrats exerçaient au ministère de la Justice, à la Cour de cassation ou encore au Conseil d'Etat. Trente d'entre eux officiaient dans les tribunaux d'Istanbul, les autres un peu partout en Turquie, a détaillé l'agence de presse Anadolu.
"Les opérations sont en cours" pour procéder à l'arrestation des 30 magistrats stambouliotes, a ajouté Anadolu, sans préciser si les autres juges et procureurs concernés par les mandats d'arrêt avaient déjà été arrêtés.